This page contains a Flash digital edition of a book.
vers les pays à bas coûts pudiquement appelés SOC (Sourcing Opportunity Countries). « La logistique de grand projet couvre une chaîne de presta- tions très large, de la gestion des emballages, qui demande de l’ingénie- rie, du transport (souvent exception- nel), qu’il soit routier, maritime, mais aussi aérien pour les pièces critiques, de la gestion de stocks sur site, sans oublier le tracking et la partie admi- nistrative, douanière et documentaire qui permettent d’éviter que les équi- pements ne restent bloqués en cours de route », détaille Flavien Lamarque, Associé, en charge de la practice Opé- rations chez Vinci Consulting.


Le coût n’est pas le critère numéro un


C


onstruire un barrage hydroélectrique en pleine jungle, une centrale nucléaire en Jordanie, une station de désalinisa-


tion en plein désert ou encore démé- nager une usine entière à Bangkok, les grands projets n’ont a priori pas grand-chose en commun. Leur logis- tique non plus d’ailleurs, mis à part de nécessiter l’approvisionnement d’un nombre de composants élevés, sur une période assez conséquente, de plu- sieurs années. Leur particularité sem- ble justement… d’être particulière et pratiquement unique ! « La première caractéristique des grands projets, c’est la non récurrence. Ils sont uniques par leur taille, leur localisa- tion, leur design technique. Il faut donc faire bien du premier coup et il n’est pas possible de vérifier la per- formance de longs processus d’amé- lioration continue comme dans d’autres domaines de la logistique », estime Richard Caron, PDG du cabi- net Meotec. Et pour ne rien arranger, ces grands projets nécessitent l’orga- nisation d’une logistique d’une grande complexité, qui a même tendance à s’accentuer au gré de l’évolution des zones de « Sourcing » des équipements


Il existe par ailleurs un autre point commun à tous ces grands projets : non seulement le coût de la logistique ne représente pas grand-chose com- paré à l’enveloppe globale (même s’il peut atteindre quelques dizaines de millions d’euros) mais il est de sur- croît souvent marginal par rapport à l’impact financier que le moindre inci- dent dans ce domaine pourra entraî- ner en termes de jours ou de mois de retard du chantier, et donc de livrai- son au client. C’est d’ailleurs ce qui explique que parfois des solutions aussi exotiques que le transport d’équipements en hélicoptère sur les 70 derniers kilomètres s’imposent, bien qu’elles coûtent plus cher que les 7.000 premiers kilomètres effectués par voie maritime. « Le coût n’est pas forcément le critère de choix numéro un. Ce qui est crucial, c’est de trouver des partenaires capables d’accompa- gner et de sécuriser l’acheminement », précise Flavien Lamarque. Le rôle principal de la fonction logistique est donc avant tout de garantir les livrai- sons dans les délais requis par le chantier et d’absorber les nombreuses variations de planning, inévitables, qu’elles soient liées à des demandes clients ou à des aléas opérationnels. Tout est histoire de timing : l’équipe- ment qui arrive trop tard entraîne des retards évidents, mais celui qui arrive trop tôt, alors que les conditions de son stockage ne sont pas prévues, peut engendrer lui aussi des retards


Flavien Lamarque, Associé, en charge de la practice Opérations chez Vinci


Consulting


François Peignès, Vice-Président Logistique du groupe Areva


Richard Caron, PDG


du cabinet Meotec


JUIN 2012 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°65 35


©MEOTEC


©JL ROGNON


©GEODIS ZYLBERMAN LAURENT


Page 1  |  Page 2  |  Page 3  |  Page 4  |  Page 5  |  Page 6  |  Page 7  |  Page 8  |  Page 9  |  Page 10  |  Page 11  |  Page 12  |  Page 13  |  Page 14  |  Page 15  |  Page 16  |  Page 17  |  Page 18  |  Page 19  |  Page 20  |  Page 21  |  Page 22  |  Page 23  |  Page 24  |  Page 25  |  Page 26  |  Page 27  |  Page 28  |  Page 29  |  Page 30  |  Page 31  |  Page 32  |  Page 33  |  Page 34  |  Page 35  |  Page 36  |  Page 37  |  Page 38  |  Page 39  |  Page 40  |  Page 41  |  Page 42  |  Page 43  |  Page 44  |  Page 45  |  Page 46  |  Page 47  |  Page 48  |  Page 49  |  Page 50  |  Page 51  |  Page 52  |  Page 53  |  Page 54  |  Page 55  |  Page 56  |  Page 57  |  Page 58  |  Page 59  |  Page 60  |  Page 61  |  Page 62  |  Page 63  |  Page 64  |  Page 65  |  Page 66  |  Page 67  |  Page 68  |  Page 69  |  Page 70  |  Page 71  |  Page 72  |  Page 73  |  Page 74  |  Page 75  |  Page 76  |  Page 77  |  Page 78  |  Page 79  |  Page 80  |  Page 81  |  Page 82  |  Page 83  |  Page 84  |  Page 85  |  Page 86  |  Page 87  |  Page 88  |  Page 89  |  Page 90  |  Page 91  |  Page 92  |  Page 93  |  Page 94  |  Page 95  |  Page 96