La recherche sur la bêta-alanine n’en est encore qu’à ses balbutiements; pourtant des scientifiques se sont attaqués avec enthousiasme au problème afin de mieux comprendre le dernier ingrédient miracle en date et en tirer le meilleur parti. De nouvelles formules plus avancées sont déjà en cours de développement afin de renforcer encore l’efficacité de la bêta-alanine. La bêta-alanine est l’un des deux
précurseurs de la carnosine, un acide aminé dipeptide concentré dans les muscles squelettiques (l’autre précurseur est l’histidine). Il est prouvé que la carnosine augmente à la fois la force musculaire et la performance, ce qui permet à terme d’optimiser l’hypertrophie. Elle permet également de tamponner le pH, ce qui combat l’acide lactique et permet de s’entraîner plus longtemps à un plus haut niveau. La recherche montre qu’il existe une relation incontestable entre la quantité de bêta-alanine consommée et le taux de carnosine dans les muscles – on a remarqué qu’une supplémentation régulière en bêta-alanine augmente de plus de 50% la concentration de carnosine dans les muscles. En outre, il ne s’agit pas d’un effet passager: une fois que la concentration de carnosine dans les muscles a augmenté, par
LE CAFÉ À L’ESSAI
Quand on manque de sommeil, impossible d’être performant à la salle – à moins d’avaler une tasse de café ou deux comprimés de caféine avant d’attaquer l’entraînement. C’est ce que des chercheurs du Sports Council britannique affirment, à l’issue d’une étude récente portant sur l’action de la caféine prise avant l’entraînement et de ses effets sur les hormones. L’étude concernait 16 joueurs de rugby professionnels, ayant
eux-mêmes déclaré soit manquer de sommeil, soit avoir eu 6 heures de sommeil ou moins la nuit précédente, soit avoir une quantité de sommeil normale. Les sujets ont reçu soit de la caféine, soit un placébo une heure avant un entraînement composé de quatre séries de développé couché, de squat et de rowing barre à 85% RM. Pour chaque série, les joueurs ont reçu l’ordre d’arrêter la série une rep avant d’atteindre l’échec musculaire, afin que les auteurs de l’étude puisse comparer leur performance lors d’un effort volontaire. Dès le début, les chercheurs ont observé que la charge
de travail volontaire chez les athlètes privés de sommeil n’ayant
pas reçu de caféine était inférieure à celle des participants ne manquant pas de sommeil et n’ayant pas non plus pris de caféine.
L’effet négatif du manque de sommeil sur la performance est donc prouvé. Les athlètes ne manquant pas de sommeil ayant pris de la
caféine montrent une augmentation mesurée de la performance; cependant, les plus grandes améliorations ont été constatées chez les athlètes manquant de sommeil ayant pris de la caféine avant l’entraînement, qui affichaient une performance équivalente au groupe au sommeil normal et n’ayant pas pris de caféine. Les chercheurs ont recherché également des modifications
hormonales dues à la consommation de caféine avant l’entraînement. Pour ce faire, ils ont collecté de la salive avant la prise de caféine ou de placebo puis encore deux fois juste avant et juste après la séance. Les athlètes ayant un sommeil normal affichaient un taux initial de testostérone plus important et un taux de cortisol moins élevé que le groupe manquant de sommeil; cependant, les athlètes manquant de sommeil mais ayant reçu de la caféine avant l’entraînement présentaient un taux de testostérone nettement plus élevé après l’effort et un taux de cortisol inférieur à ceux relevés chez les athlètes manquant de sommeil mais ayant reçu un placebo. FLEX
BIBLIOGRAPHIE: C. Cook et al., Int J Sport Nutr Exerc Metab., E-pub ahead of print Feb. 15, 2012.
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exemple grâce à des suppléments, il faut longtemps pour que le taux retrouve son niveau initial, la baisse ne dépassant pas 2% par semaine. Aujourd’hui, une nouvelle recherche
en provenance de Suisse cite une nouvelle forme de bêta-alanine plus efficace. Les premières observations concernant cette nouvelle version à diffusion lente montrent que la quantité du produit évacuée dans les urines est moins grande, ce qui signifie qu’une plus grande quantité sera utilisée par le corps et sera stockée dans les tissus musculaires. Beaucoup de gens ressentent une sensation de fourmillement après avoir absorbé de la bêta-alanine. Cette sensation est plus discrète avec cette nouvelle forme. Afin que vous vous supplémentiez en
toute connaissance de cause, il est aussi bon de savoir que la bêta-alanine est un agent potentialisateur du monoxyde d’azote (NO), c’est-à-dire que, même si elle ne permet pas en elle-même de sécréter du NO, elle en optimise les effets et la durée; par conséquent, la bêta-alanine sera l’accompagnement parfait du NO dans un stack pré entraînement.
BIBLIOGRAPHIE: T. Stellingwerff et al., Amino Acids, E-pub ahead of print, 2012.