capable d’étudier un physique et un programme et de les décomposer en plusieurs éléments, c’est vraiment impressionnant.” Il est temps de terminer le hack squat,
mais comme la majorité du programme détaillé de Pakulski, c’est loin d’être gagné. Il attaque une sixième série à six reps, puis il enlève un disque de chaque côté et en aligne huit de plus. Il enlève deux disques de plus et fait huit reps supplémentaires, puis il enlève à nouveau deux disques (il en reste deux de chaque côté) et fait dix reps pour clôturer les trois décharges. Il reprend son souffle et explique qu’à
huit semaines d’un concours, il fait trois séries dégressives. À six semaines d’un concours, il en fait deux, à quatre semaines, il en fait trois, et l’intensité s’accroît au fur et à mesure qu’il se rapproche de l’échéance.
MONTÉE ET DESCENTE SUR CINQ TEMPS
Pakulski avale une gorgée d’eau avant de passer directement à la presse à cuisses, qu’il charge de huit disques de chaque côté. “Pour cet exercice, je fais 20 reps par série jusqu’à ce que je n’y arrive plus,” dit-il avant d’installer sa formidable carrure à la machine. Il fait sans le moindre problème une
première série de 20 reps. Il ajoute deux disques de chaque côté et fait 20 reps supplémentaires, les pieds serrés au bas de la plate-forme. Il continue jusqu’à 12 disques de chaque côté, puis 14, où il cale à 18 reps. Quand il arrive à 16 disques de chaque côté, équivalant à 653 kilos, sans compter le poids du chariot, il fait neuf reps contrôlées, puis en arrache trois de plus avant de replacer les goupilles de sécurité. À ce stade, le commun des mortels
déciderait sans doute d’arrêter là. Mais Pakulski n’en est qu’à la moitié. Il continue avec une pyramide dégressive. Il fait 20 reps par séries avant de diminuer la charge de 81 kilos et d’arriver à 572 kilos. Il arrive à l’échec à 14 reps, enlève à nouveau 81 kilos et fait 15 reps. Il fait trois séries supplémentaires pour arriver à six disques de chaque côté et aligne 20 reps éprouvantes. En tout, cela fait dix séries. Ses quadri-
ceps ont tellement travaillé que toutes leurs fibres musculaires sont visibles, juste sous la peau. Un mois après sa performance déterminante à l’Arnold Classic, sa condition reste exceptionnelle. Quand on lui demande d’expliquer la portée de son résultat à l’Arnold Classic, comme on pouvait s’y attendre, Pakulski se tourne résolument vers l’avenir et son premier concours Olympia à l’automne.