Mon vieux partenaire d’entraînement et moi-même avons découvert purement par hasard l’effet magique
du sel de cuisine sur l’hypertrophie. Nous nous entraînions dans une salle située dans un endroit appelé York town Heights. La salle avait pour nom Bob Baff’s, et c’était la première fois que je m’entraînais dans un lieu digne de ce nom. Il s’agissait d’une véritable histoire d’amour doublée d’une obsession qui, jusqu’à aujourd’hui, n’a eu aucun équivalent dans aucune de nos deux vies. À l’époque, notre vie se résumait à manger,
s’entraîner, manger, dormir, manger, grossir, s’entraîner, grossir, manger, dormir et courir après les filles. Quoi qu’il en soit, une de nos occupations régulières consistait à nous retrouver de temps en temps de bonne heure sur le parking, et, malgré un petit déjeuner respectable, nous avions besoin de nous alimenter davantage si nous voulions mener à bien une séance d’entraînement totalement démente de deux à quatre heures. Avant de nous mettre à pousser la fonte, une ou deux fois par semaine, nous nous rendions dans ce minable restaurant chinois qui se trouvait dans le même centre commercial que la salle que nous fréquentions. Même si c’était incontesta- blement pratique, je dois reconnaître que la nourriture n’était vraiment pas terrible. Pourtant, elle avait un avantage certain – elle était épouvantablement salée. On avait l’impression qu’ils avaient adopté une
le plat commandé – que ce soit du bœuf, des crevettes ou du poulet – il avait toujours le même gout: salé. Ce qui est intéressant, c’est que nous avons rapidement remarqué que, toutes les fois que nous allions à la salle après avoir fréquenté cet établissement, nous avions une congestion absolument démente. Certaines fois, c’était tellement monstrueux que nous nous demandions ce qu’ils mettaient dans leurs aliments! Non seulement la congestion due à la consommation de sel était plus intense et plus spectaculaire, mais elle perdurait plus longtemps que d’habitude. Pendant quelque temps, nous avons cru que cet effet était dû aux calories supplémen- taires. Puis, après avoir essayé d’autres types de nourriture, nous en avons conclu que le sel pourtant un vrai supplice chinois pour nos palais, était irremplaçable.
LA CONGESTION PROVOQUÉE PAR LE SEL PERDURAIT BIEN PLUS LONGTEMPS QUE D’HABITUDE.
philosophie culinaire qui consistait à croire qu’en ajoutant assez de sel aux plats qu’ils concoctaient, nous serions ravis de le déguster. Ils avaient raison. Nous faisions toujours la même plaisanterie, à savoir que, quel que soit
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LA VÉRITÉ SUR LE SEL Bien entendu, quand je raconte cette histoire, je commence toujours par provoquer des réactions exacerbées! En général, un scepticisme complet accueille mes paroles. Une simple allusion au sel de cuisine et beaucoup de gens amorcent un mouvement de recul, tant le sujet est entouré de connotations négatives. En réalité, le fait est que nous avons besoin de sel pour vivre. Le corps est dépendant de la consommation de sel, puisqu’il ne possède aucun moyen efficace lui permettant de le stocker en grande quantité pour un usage futur. Les sportifs le savent bien, puisque tout le monde s’accorde pour dire qu’un déficit en sel a pour conséquence une nette diminution de la performance.1
Par
conséquent, pourquoi tant de gens sont-ils persuadés que cette logique, même si elle arrive qu’elle soit poussée à l’extrême, ne s’applique pas à l’ensemble de la population? L’origine de cette peur du sel remonte
peut-être à l’époque où des médecins à l’esprit étroit ont commencé à répandre ces idées fausses chez leurs patients. Ajoutez à cela un matraquage incessant des médias qui n’a manqué d’atteindre chacun d’entre nous et vous comprendrez pourquoi la société a trouvé une nouvelle sorcière à brûler sur le bûcher. Ce matraquage destiné à convaincre le
grand public que le sel est mauvais est dû probablement aux effets constatés chez certains patients souffrant d’hypertension ou de problèmes rénaux et dont les symp- tômes s’aggravaient lorsque leur consomma- tion de sel augmentait. Malgré tout, il s’agit là de rares exceptions qui n’apparaissent qu’en cas de maladie et qui en aucun cas ne reflètent l’état de la population générale et encore moins des athlètes ou des bodybuil- ders. La vérité vraie est que, dans le cas d’un fonctionnement physiologique normal, le sel ne provoque pas de déficience rénale. En réalité, comme je l’ai déjà affirmé précédemment, le sel est absolument indispensable au corps humain. Le sel gouverne d’innombrables réactions et fonctions dans le corps, dont, mais il en existe bien d’autres, la conduction nerveuse, la contraction musculaire, la stabilité des membranes, le gradient osmotique, les reins et le transport des fluides, les systèmes de transport moléculaire au niveau cellulaire, et sert de co-facteur enzymatique dans d’innombrables réactions à l’intérieur de l’organisme.
AVEC L’AUTORISATION DE CARLON COLKER; ALAMY
Faites le plein de sel pour une congestion maximum