POUR VOS APPELS D’OFFRE Focus sur le textile
En interrogeant les experts, on comprend vite que la traça- bilité, et à plus forte raison la RFID, est un enjeu clef dans le textile, et vice-versa. « Le plus fort potentiel pour la RFID est celui du textile car les produits ont une assez haute valeur. Le besoin de traçabilité est important notamment du fait du e-com- merce qui nécessite d’avoir des inventaires très précis afin d’évi- ter les ruptures. C’est un marché qui connaîtra encore une croissance à deux chiffres sur les 10 prochaines années », analyse Stéphane Pique. Mais cela n’est pas la seule explication. Pour justifier l’investissement en RFID et pour que cela fonctionne, il faut certaines conditions. « Dans le textile, beaucoup de marques ont le contrôle sur toute la chaîne, c’est donc plus facile à mettre en place. Aussi ont-elles tendance à investir d’elles-mêmes dans la technologie. Pour un distributeur, c’est plus compliqué car il dépend de plusieurs fournisseurs. On observe d’ailleurs que des fournisseurs de l’industrie textile commencent à proposer le tagging à la source pour différencier leur offre de celles de leurs concurrents », observe Stéphane Pique. Pour Jean-Christophe Lecosse, c’est une question de bon sens. « Dans le textile, si l’on ne tague pas à la source ou proche de la source, on perd une grande partie des avantages », songe- t-il. Mais grâce à la
RFID, il est possible d’identifier les articles individuellement, ce qui s’avère bien utile dans un commerce où la marchan- dise varie en forme, en taille et en couleur. Les offreurs ont d’ailleurs bien compris l’enjeu que représente la traçabilité dans cette industrie et proposent des solutions particulière- ment abouties. C’est le cas notamment de Tagsys. « L’avan- tage du tag RFID par rapport au code-barres est qu’il permet de contrôler le produit comme d’optimiser les processus. Dans le luxe, la production est très contrôlée. Nous fabriquons les tags et implé- mentons le système complet, puis les livrons soit à la marque, soit aux usines dont la plupart sont situées en Europe, nous confie Didier Mattalia. Et d’ajouter : On retrouve par exemple de la RFID dans les chaussures et les sous-vêtements féminins (les deux fonctionnant par paires, droite/gauche, haut/bas) où la techno- logie permet une meilleure gestion des inventaires, donc un meil- leur service client et donc plus de ventes. En retail, luxe et prêt-à- porter, un système RFID apporte un ROI prouvé. Nous sommes en train de déployer des solutions chez deux marques de luxe qui souhaitent rester discrètes. Leur besoin est d’optimiser la traçabi- lité, la visibilité, la Supply Chain, mais également d’authentifier les produits. Nous arrivons à intégrer l’antenne RFID à l’intérieur du produit, ce qui la rend totalement invisible. Le tag fait partie du produit, il ne peut pas être arraché comme une étiquette. Ce n’est pas toujours possible, c’est une question de coût et de contrôle de la production. On retrouve généralement cette solution sur les pro- duits à haute valeur ajoutée. » ■ PM
Le source tagging, comment ça marche ?
Supply Chain Magazine : Pourquoi tagger des articles à la source ? Olivier Burah : Le source tagging RFID se pratique essentiellement dans le textile. Au-delà d’une traçabilité complète, il permet de piloter les flux jusqu’au magasin, de même que dans le magasin. Il rend possible l’identifi- cation unitaire de tous les articles par les fabricants, le suivi physique et l’optimisation des flux à chaque étape et contribue à lutter contre la démar- que en amont du magasin.
SCMag : Où trouve-t-on ce service ? O.B. : Trois sociétés sont capables de répondre à cette demande avec des print shop répartis au plus près des fabricants et capables de rapidement fournir les tags demandés partout dans le monde. C’est le cas de Check- point, 80 % des print shops que nous utilisons nous appartiennent. Dans la distribution où le nombre et les multi- localisations des fabricants rendent les
Olivier Burah, Directeur Merchandise Visibilité
de Checkpoint
zone de production, les cadences exi- gées et la dimension du projet. L’enco- dage peut être très automatisé et très rapide. Bien entendu, la nature du sup- port, qui peut varier énormément, influence beaucoup son prix.
opérations d’étiquetages complexes et coûteuses, le source tagging est une nécessité.
SCMag : Qui prend en charge l’in- vestissement ? O.B. : Le coût de l’investissement est intégré à celui du tag et largement amorti par les bénéfices de productivité et d’activité. Le service de « taggage à la source » est d’ailleurs l’une des prin- cipales composantes du coût complet. Les autres facteurs d’influence sont la
92 N°81 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JANVIER-FÉVRIER 2014
SCMag : Comment fonctionne le source tagging ? O.B. : Le client final passe une com- mande de produits textiles chez les fournisseurs et commande en parallèle des étiquettes chez nous, sur la plate- forme Checknet. Nous nous organi- sons ensuite pour que les étiquettes arrivent chez le fournisseur afin d’être intégrées dans son process final de fabrication. C’est un métier important, cela évite au client de devoir recourir à l’impression en entrepôt puis à l’as- sociation physique de l’article et du tag. Cela permet d’économiser jusqu’à 30 secondes par article. De plus, c’est le seul moyen de garantir le suivi du produit depuis sa source. ■
©TAGSYS
©JP. GUILLAUME
Page 1 |
Page 2 |
Page 3 |
Page 4 |
Page 5 |
Page 6 |
Page 7 |
Page 8 |
Page 9 |
Page 10 |
Page 11 |
Page 12 |
Page 13 |
Page 14 |
Page 15 |
Page 16 |
Page 17 |
Page 18 |
Page 19 |
Page 20 |
Page 21 |
Page 22 |
Page 23 |
Page 24 |
Page 25 |
Page 26 |
Page 27 |
Page 28 |
Page 29 |
Page 30 |
Page 31 |
Page 32 |
Page 33 |
Page 34 |
Page 35 |
Page 36 |
Page 37 |
Page 38 |
Page 39 |
Page 40 |
Page 41 |
Page 42 |
Page 43 |
Page 44 |
Page 45 |
Page 46 |
Page 47 |
Page 48 |
Page 49 |
Page 50 |
Page 51 |
Page 52 |
Page 53 |
Page 54 |
Page 55 |
Page 56 |
Page 57 |
Page 58 |
Page 59 |
Page 60 |
Page 61 |
Page 62 |
Page 63 |
Page 64 |
Page 65 |
Page 66 |
Page 67 |
Page 68 |
Page 69 |
Page 70 |
Page 71 |
Page 72 |
Page 73 |
Page 74 |
Page 75 |
Page 76 |
Page 77 |
Page 78 |
Page 79 |
Page 80 |
Page 81 |
Page 82 |
Page 83 |
Page 84 |
Page 85 |
Page 86 |
Page 87 |
Page 88 |
Page 89 |
Page 90 |
Page 91 |
Page 92 |
Page 93 |
Page 94 |
Page 95 |
Page 96 |
Page 97 |
Page 98 |
Page 99 |
Page 100 |
Page 101 |
Page 102 |
Page 103 |
Page 104 |
Page 105 |
Page 106 |
Page 107 |
Page 108 |
Page 109 |
Page 110