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MANAGEMENT


un peu plus de temps et sont un peu plus ouverts à la discussion que les trentenaires ayant la tête dans le guidon. Il n’y a pas un candidat d’un côté et un recruteur de l’au- tre. Il a été candidat lui aussi. Vous n’êtes pas différent de lui. »


Envoyez-lui un mail pour vous présenter en tant qu’expert sur tel ou tel domaine, mais non pour envoyer un CV qu’il ren- verrait à la Direction des Ressources Humaines. Plus votre profil est atypique, et plus vous devrez en passer par là. Les res- sources humaines gèrent administrative- ment les recrutements de cadres ; elles ne prennent pas le risque de sélectionner un candidat atypique, d’autant qu’elles n’en connaissent généralement pas les enjeux Supply Chain. Si déjà elles savent faire la différence entre logistique et Supply Chain, c’est bien !


Demandez à votre supérieur hiérarchique potentiel un entretien réseau pour échan- ger sur les meilleures pratiques. Lors de l’entretien, envisagez un poste ou une mis- sion de conseil, qui aide à se faire connaî- tre en attendant de retrouver un poste à temps plein.


Relancez par téléphone sous 10 jours


Mettez-vous à la place de l’employeur. La porte est lourde à pousser dans les deux sens : se faire embaucher d’un côté, mais


aussi se séparer de son salarié de l’autre. Recruter coûte cher, et les entreprises, dans le marasme économique actuel, craignent d’embaucher la mauvaise personne. Elles préfèrent travailler en sous-effectif, pour ne pas licencier lors d’un sévère retourne- ment de conjoncture.


Que ce soit la réponse à une annonce, à une candidature spontanée ou à un mail à un potentiel N+1, sans réponse dans les 10 jours, relancez par téléphone. Ce n’est pas parce que votre profil n’intéresse pas. Mais votre interlocuteur RH croule certai- nement sous les candidatures et les ouvre rarement toutes. Ou votre cible opéra- tionnelle est submergée de travail… d’au- tant plus vrai que les entreprises tournent en sous-effectif ! Mettre à jour un tableau de ses candidatures et relances, comme le fait Pierre-Yves Michaux, Responsable Supply Chain, aide à avoir une démarche rigoureuse.


Savoir-faire et savoir-être Une fois le processus de recrutement enclenché, armez-vous de patience. Tou- jours par peur d’embaucher, les entreprises multiplient les entretiens. Bien se rensei- gner sur l’entreprise, préparer les questions classiques, voire répéter l’entretien avec quelqu’un, arriver à l’heure, éteindre son téléphone portable, sont des règles élémen- taires mais parfois utiles à rappeler. Atten-


« L’expérience permet d’être plus rapide et de minimiser les risques pour l’entreprise »


Pauline Lechertier, Directrice Supply Chain


Pauline Lechertier alterne missions de conseil et poste à temps plein depuis deux ans et demi. Elle se dit oppor- tuniste, cherchant un poste de Direction Supply Chain sur la France : annonces, réseau, chasseurs de tête, can- didature spontanée si jamais elle a une information sur un changement dans une entreprise. Elle relance par téléphone. « Dans la procédure de recrutement, les entre- tiens peuvent aller de cinq à huit ». Elle a bénéficié des services d’un cabinet d’outplacement qui, outre un bilan de compétences, l’a accompagnée dans la structuration de sa démarche. A 48 ans et après des postes de Manager chez Karft Foods, Adisseo, Nestlé Waters, Velux et Smart&Co, elle met en avant son :


« expérience qui permet d’anticiper et d’éviter les erreurs, et donc d’être plus rapide et de minimiser les risques pour l’entreprise. Orientée résultat, je suis pragmatique et sais mobiliser les ressources, leur donner un esprit d’équipe ». Son mastère Achats et Supply Chain à HEC en 2004 a permis de développer ses compétences et son réseau. ■


84 N°81 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JANVIER-FÉVRIER 2014


tion, on peut être observé pendant le temps d’attente au sein de l’entreprise. Un Res- ponsable RH fait souvent un premier tri. Comme il ne connaît pas votre métier, faites preuve de pédagogie pour mettre en valeur votre expérience.


Quel qu’il soit, c’est à votre interlocuteur de gérer le temps. Ne lui coupez pas la parole. Et ne racontez pas votre vie, par- don, votre parcours professionnel forcé- ment riche de belles expériences. Donnez des exemples concrets et précis des com- pétences que vous avez mises en œuvre dans les cinq dernières années – le métier de Supply Chain Manager évolue telle- ment vite - qui correspondent au besoin de l’entreprise. Parmi les incontournables : la poignée de main ferme, poser des ques- tions au recruteur, préparées ou en rebon- dissant sur ses propos, prendre des notes, évoquer ses succès, ne pas critiquer ses précédents employeurs, refuser poliment mais fermement de répondre à des ques- tions sur sa vie privée, s’enquérir en fin d’entretien des délais de réponse. Côté salaire, dites la vérité en brut annuel à la question : « Combien gagniez-vous précé- demment/gagnez-vous actuellement ? » Quelqu’un en poste sera en position plus favorable pour demander davantage qu’un demandeur d’emploi.


Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi vous aient émerveillé ou non, rappelez- vous la devise du baron Pierre de Couber- tin : « plus vite, plus haut, plus fort. » ■ CHRISTINE CALAIS


Le plus important des entretiens sera celui avec votre N+1 : il verra rapidement si vous faites l’affaire techniquement. Il vous jugera alors sur vos qualités humaines, votre savoir-être. S’il a un bon feeling, vous touchez au but. Aussi soyez ouvert dans vos propos et dans votre gestuelle, mettez-le à l’aise, si ce n’est avec une touche d’humour (léger, il va sans dire), tout du moins, il est utile d’avoir en tête que quelqu’un de réservé inspire de la réserve et que quelqu’un de timide peut paraître intimidant. Quand on n’est pas retenu, ne pas hésiter à en demander les raisons pour s’améliorer. Pour finir, je ne vous dis certainement pas bonne chance, car la chance a rarement à voir avec le succès. Ce sont vos efforts, votre méthode, votre organisation pour trouver un bon poste qui feront la diffé- rence. Le jeu en vaut la chandelle. Que les XXIIe


©DR


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