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les ordures avant leur expulsion, libérant ainsi l’espace de stockage principal. La troisième logistique du tri est la mutualisation. Elle se sert des autres logistiques du quotidien, notamment les courses alimentaires, pour gérer de manière optimale les flux d’ordures. Ceci conduit à les stocker dans le contenant qui sert à faire les courses (caddie, sac, panier). Ce contenant est placé dans la cuisine, afin à la fois de vider les courses (flux entrant) et de le remplir des ordures à recycler (flux sortant).


Des logistiques pensées d’un point de vue rationnel et émotionnel


Ainsi que cela paraîtra évident à tout bon « logisticien », les con- sommateurs optent pour telle ou telle logistique en fonction des caracté- ristiques de leur Supply Chain, qui est ici com- posée de leur domicile et du système de collecte. Ainsi, la massification est d’autant plus utilisée que les individus ont de la place chez eux pour stocker et que les systèmes de collecte sont éloignés e t cont r a ignants. Inversement, le juste-à- temps est une solution plébiscitée par les indi- vidus manquant de place, mais pouvant expédier facilement leurs ordures grâce à une forte proximité des points de collecte. Enfin, la mutualisation est une stratégie mobi- lisée par les individus devant faire face à la fois à des contraintes de


(logique rationnelle) et au vécu qu’il souhaite avoir avec ses ordures (logique émotionnelle). Cela est loin d’être simple, d’autant que plusieurs individus composent un même foyer !


La nécessité d’accompagner les consommateurs


Dans ce cadre, un enjeu clef semble être de mieux accompagner les consommateurs dans la mise en place de la logistique inhérente au tri. Pour les collectivités, il s’agit d’aller au-delà des mesures actuelles, qui cherchent essentiellement :


1. à motiver les consommateurs (communication sur son importance pour la planète, paiement des ordures au poids) ;


2. à les informer sur les règles du tri (dépliants indiquant quelle ordure mettre dans quelle pou- belle, informations sur les horaires et dates de collecte).


Variables influençant le choix d’un type de logistique


place chez eux et d’éloignement des points de col- lecte, double contrainte qui justifiera d’adopter une logistique totalement « optimisée ». Toutefois, à la différence des entreprises, les consomma- teurs ne sont pas seulement rationnels : ils sont aussi guidés par leurs émotions ! Or, chaque logistique induit pour le consommateur un vécu différent avec les déchets, qui peut ou non être acceptable. Ainsi, un consommateur qui ne supporte pas le désordre n’acceptera pas le juste-à-temps, parce qu’il impose de stocker ses déchets à trier sur le sol de la cuisine. Un consommateur qui a un fort besoin de propreté n’acceptera pas la mutualisation, parce qu’elle impose de stocker ses bouteilles sales dans le cabas utilisé pour faire ses courses, etc. L’enjeu pour le consommateur est donc de trouver une logistique à la fois adaptée à sa Supply Chain


Cela pourrait passer par plusieurs types d’actions : développement d’une gamme de bacs adaptés aux différentes logistiques, au sein de laquelle les consommateurs pourraient puiser le ou les bacs qu’ils souhaitent ; réalisation de guides présentant les différentes solutions logistiques possibles pour trier ; mise en place par les com- munes d’ambassadeurs de tri, qui pourraient aller « auditer » les logistiques des individus et les aider à trouver des solutions. ■


Le Cret-Log est un centre de recherche en sciences de gestion d’Aix Marseille Université spé- cialisé en logistique et Supply Chain Management. www.cret-log.com


JANVIER-FÉVRIER 2014 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°81 103


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