DES DÉCIDEURS DE LA SUPPLY CHAIN N°81 - JANVIER-FÉVRIER 2014


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JANVIER-FÉVRIER 2014 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°81 5


LE MAGAZINE PROFESSIONNEL


Édito


Face aux nouvelles réglementations soyez proactifs !


L


Le 30 janvier dernier, à l’initiative d’Hubert-Marie Bouillet de FM Logistic et en partenariat avec Supply Chain Magazine, l’Aslog a organisé une matinée dédiée au secteur des parfums & cosmétiques, auquel nous consacrons d’ailleurs également une Enquête fouillée dans ce numéro (voir page 82). Un des objectifs de cette manifestation était d’interpeler l’auditoire sur la mise en œuvre de la directive européenne Seveso 3 à partir de juin 2015. En effet, si l’échéance peut sembler loin- taine, il s’avère, étant donné les modifications que cette direc- tive peut entraîner en termes de classification produits, voire de modification des bâtiments et des installations de stockage, que le délai restant peut devenir très court s’il faut construire un nouvel entrepôt (compte-tenu notamment des délais d’au- torisations administratives). Certes, des demandes d’antério- rité peuvent être effectuées auprès des préfectures concernées afin d’échapper aux nouvelles modifications requises, mais il est difficile d’être certain de les obtenir et une simple construction neuve, même partielle, peut rendre cette demande caduque, comme l’a relevé Hervé Sachot, Directeur Logistique de Caudalie.


Ainsi, après de nombreux apports pointus des intervenants experts (Francis Clémadès de NG Concept, Jean-Luc Jarrin, ex Vice Président de la Fédération Française de la Parfumerie Sélective et Hervé Sachot), complétés par des interventions nourries d’Alain Goarant d’AGMS depuis les gradins, deux points clefs sont ressortis des discussions avec la salle. D’une part, cette nouvelle directive se justifiait de par sa volonté de mieux protéger les citoyens face aux produits dangereux et d’autre part, il était sûrement plus pertinent d’élever son niveau d’exigence en matière de qualité et de sécurité, quitte même à devancer les réglementations pour prendre un avan- tage concurrentiel, plutôt que de chercher à repousser l’échéance sous divers prétextes. Et même si les actions pour entrer en conformité avec cette directive Seveso 3 peuvent sem- bler déjà trop tardives, le simple fait de les entamer avec hon- nêteté peut rendre les autorités plus clémentes et aider les entreprises à entrer dans une démarche de veille et d’amélio- ration continue bénéfique au bout du compte. Cette vision peut sembler peu compatible avec les objectifs court-termistes et de pression sur les coûts renforcée par la crise durable que traversent de nombreuses entreprises en France, mais sans doute est-elle plus sage et payante sur le long terme car si il est vraisemblable que la pression réglementaire ne cesse de se renforcer dans maints domaines d’activité… ■ CATHY POLGE


©JP.GUILLAUME


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