ENQUÊTE Cosmétiques & Parfumerie
été découplées des aspects de négo- ciation. Le contexte d’échange est plus dépassionné et il y a une très bonne dynamique de rattrapage. L’initiative lancée en 2011 est une approche de collaboration remarquable », expose Jean-Marc Soulier.
… ainsi qu’entre fabricants et fournisseurs
Et s’agissant de l’amont ? Pas de démar- che aussi novatrice et fédératrice que celle lancée entre fabricants et distri- buteurs. Mais de nombreuses initia- tives voient également le jour actuel- lement (voir encadré Guerlain ci-dessous et l’Oréal page 59).
« Les industriels échangent plus régulièrement avec leurs fournisseurs les variations des plans d’approvi- sionnement afin de permettre une plus grande réac- tivité par rapport à la variation de la demande. Le fournisseur s’en- gage alors sur sa
capacité à produire. Ces collabora- tions sont en général mises en œuvre au travers d’outils simples. Certains
Guerlain prend soin de ses fournisseurs
Stéphanie Rott, Directrice Achats, Guerlain
Guerlain a bien intégré l’intérêt de collaborer avec ses fournisseurs et le prouve via plusieurs initia- tives menées ces deux dernières années. « Nous communiquons à nos fournisseurs tous les mois nos volumes détaillés à la référence sur un horizon de 12 mois. Ce plan d’approvisionnement long terme leur permet de mieux adapter leur outil industriel », introduit Stéphane Limpalaer, Responsable Amélio- ration Continue Logistique. Une pratique encore peu répandue dans ce secteur. La mise en place de l’EDI (échanges de données informatisées) en est une autre illustration. « Nous utilisons l’EDI pour trois types de message : la prévision précédemment évoquée, l’émission de la commande et l’accusé de
réception de la commande par le fournisseur. 20 % de notre volumétrie de com- mande est réalisée par EDI. Le déploiement de l’EDI va se poursuivre mais il faut garder à l’esprit qu’un projet EDI entre un fournisseur et nous requiert une volu- métrie suffisamment importante pour en justifier l’intérêt », développe Stéphane Limpalaer. Par ailleurs, après avoir mis en place il y a quelques années la notion d’appel court terme (c’est-à-dire la possibilité de passer des commandes dans un délai très court compris entre un et quelques jours) pour les références avec un niveau de rotation élevé, Guerlain a récemment développé le concept de plate-forme
avancée. « Lorsque nous avons mis en place l’appel court terme, nécessitant la constitution d’un stock, nos fournisseurs ont
rapidement compris que cela leur donnerait davantage de flexibilité et leur permettrait donc
de produire des tailles de lots plus importantes, et en conséquence de réaliser de meil- leurs rendements. La deuxième étape a consisté à leur faire apporter ce stock d’appel à proximité de nos usines sur une plate-forme gérée par le prestataire Sitrans, d’où la notion de plate-forme avancée (déployée en 2013). Ils réalisent ainsi des gains en transport (optimisation des tournées et du remplissage des camions)», explique Stéphanie Rott, Directrice Achats Guerlain. ■ BS
54 N°81 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JANVIER-FÉVRIER 2014
industriels intro- duisent aussi des notions de stocks de consignation avec leurs four- nisseurs », illustre Antoine Bernard, Directeur Associé de Citwell. Selon Jean-Luc Jarrin, « Il existe beau- coup de collabo- ration entre les industriels et leurs
fournisseurs sur les aspect de R&D. Concernant les prévisions, on ne peut pas encore parler de S&OP. Il s’agit davantage de partage d’information que de prévisions partagées ». De nombreuses initiatives ont lieu entre flaconniers et industriels. « Les fla- conniers et les parfumeurs travaillent en flux tendu. Compte-tenu de la crise, la collaboration est une nécessité qui s’est accentuée encore plus. Par ail- leurs, la capacité ou non des fournis- seurs à collaborer est un critère de sourcing pour les industriels. Ce sont souvent les clients, bien que pas tou- jours matures sur ces sujets, qui pous- sent leurs fournisseurs à collaborer, précise Yann Benaïs, Directeur Associé Elyka Consulting. Et d’ajouter : En général, les verriers font du CPFR (Collaborative Planning, Forecasting and Replenishment) avec leurs clients. Les clients transmettent leurs prévi- sions de ventes et les verriers confir- ment en retour la capacité à livrer, parfois même en EDI. D’une manière générale, même s’ils manquent encore de maturité sur la question, ils sou- haitent aller vers la GPA (gestion partagée des approvisionnements). Par ailleurs, les verriers mettent en place de la collaboration avec leurs sous-traitants, en particulier pour faire de la réserve capacitaire. » La R&D (conception et design du produit, etc.) est aussi un des leviers de colla- boration majeurs. Sans oublier le par- tage d’informations concernant la gestion des spécifications et celle des données techniques des articles (site web, outils de PLM, etc.). Un doux parfum de collaboration plane donc dans le secteur… ! ■
BRUNO SIGUICHE
©GUERLAIN
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