minement de bout en bout, on les optimise par la mutualisation des moyens, et ce, sous un commandement unique à 2 étages : la 1er
de la
métropole à la base arrière du théâtre d’opéra- tion, le 2nd depuis cette base arrière jusqu’aux lignes de combat.
Le Général Cavatore explique : « Il fallait créer des équipes mixtes intégrées par un amalgame des anciennes équipes. Au début, on a créé des espaces de coordination des fl ux par théâtre, ce qui a donné une chaîne de commandement très courte ». Et le Colonel André d’ajouter : « On a créé plusieurs groupes de travail sur les aspects fonctionnels, sur les aspects infrastructure et on a beaucoup communiqué vers les Armées et les Services pour convaincre du rôle d’intégrateur du CSOA et de l’intérêt de travailler ensemble. Chaque sous-fonction opérationnelle a fait l’ob- jet d’une étude particulière avec description des processus, documents écrits et validation par l’Etat-major des Armées. Le simple fait d’être réunis dans le même bâtiment nous a permis de travailler effi cacement : une décision qui pre- nait 3 j auparavant nécessitait 3 h. Ainsi, en janvier 2014, suite à un gros incendie à Ban- gui, on a réapprovisionné en 24 h là où aupa- ravant, il nous aurait fallu une semaine ».
La normalisation par les conteneurs 20’ Il fallait physiquement sur le terrain avoir un moyen sur lequel appuyer cette révolu- tion. C’est la traçabilité attachée au conteneur 20 pieds. C’est le seul support transportable par terre, air ou mer partout dans le monde ; on peut le laisser sur place comme entrepôt de théâtre, et une fois numéroté, « RFIDisé » et standardisé, il devient le support à la traçabilité mondiale des fl ux. C’est aujourd’hui le « cheval de trait » de nos armées. Cela a imposé à tous les personnels d’être formés à leur utilisation, à leur remplissage, au dépotage, et à leur tra- çage… ce qui représente un gigantesque pro- gramme. Le Colonel L’Hostis rappelle le choix de la RFID active : « Quand vous êtes sur une base arrière avec des centaines de conteneurs empilés et que vous avez le besoin urgent d’un moteur de char, vous pouvez repérer immédia- tement le conteneur. Je veux trouver à Bamako la même qualité de service que si j’étais dans le port d’Anvers ».
Changement du système d’information (Silria)
Le système d’information a été structurant : pour décider et piloter, il faut une traçabilité en quasi temps réel de tout et partout dans le monde, et en particulier dans des endroits où
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les infrastructures n’existent pas ! Les logi- ciels ont été réécrits, les processus de toutes les armées ainsi que les modes de fonctionnement réalignés autours de ces processus. La RFID a été généralisée d’abord au niveau des colis (unités à transporter) puis des conteneurs. Les connexions se font sur un réseau défense qui offre toute les palettes des possibles d’internet au satellite. Traçabilité, hiérarchisation des décisions, outils d’aide à la décision et capacité à rendre compte ont constitué les axes clés du projet. « Silria est alimenté par une quinzaine de systèmes d’information des différentes armées et services de façon à pouvoir tracer en central tous les mouvements. Il est bien sûr normalisé EDI et Otan », précise le Colonel L’Hostis.
Le processus de mise en œuvre « Les Opérations nécessitent le Zéro Défaut. Toutes les Armées ont joué le jeu sous la pres- sion de l’exigence de résultat. Tous les services ont fourni les experts, créé les liens et installé des interfaces humaines pour limiter les ten- sions », se réjouit le Général Boussard (ret).
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