This page contains a Flash digital edition of a book.
L’ESSENTIEL Mes Sorties.


23/03/2012, Paris – Flowcasting Pour ou contre, le débat reste ouvert !


Dominique Bourgoin, Azap


organisé par le Master Logistique de l’Univer- sité Paris Dauphine et Azap, en partenariat avec Supply Chain Magazine. Pas moins de 300 ins- crits à cet événement qui se déroulait dans la salle Raymond Aron de l’université, ancien site de l’OTAN, avant sa complète réfection. Régis Bourbonnais, Directeur du Master logistique de Dauphine a rappelé le principe du Flowcas- ting : « Pour éviter le Bullwhip Effect, c’est-à- dire l’amplification de l’information de la demande le long de la chaîne logistique, la solution serait de capturer la demande à la source, i.e. auprès du destructeur dirait-on en Marketing. On va ainsi faire des prévisions au niveau de la demande finale afin d’éviter la pollution par rap- port à la politique d’approvisionnement de chaque acteur de la chaîne logistique ». Mais selon lui, l’atomisation des flux pose un problème de fiabilité de modélisation de la demande erratique des produits à faible rotation. Et de proposer une piste de solution : massifier les flux à un niveau agrégé. Philippe Vallin, également Directeur du Master Logistique de Dau- phine, s’est quant à lui attaché à présen- ter l’impact du Flowcasting sur les stocks. « Le stock comprend un stock de sécurité pour faire face aux aléas (délais) et un stock outil pour faire face à la rigidité de la Supply Chain (minima, tailles de lots…). Lorsque l’informa- tion remonte de manière synchrone, ce sont les stocks de sécurité que l’on supprime mais c’est la souplesse de la chaîne qui supprime les stocks outils intermédiaires », a-t-il relevé.


U


ne nouvelle page de l’histoire du Flow- casting s’est écrite vendredi 23 mars, lors de l’après-midi de conférences


Selon lui, une bonne communication entre Commerciaux et Acheteurs est déjà un bon début pour réduire les stocks, sachant que pas- ser d’un mode donneur d’ordre à un mode coo- pératif pose un vrai problème culturel.


Dominique Bourgoin préconise le « Fair Share »


De son côté, Dominique Bourgoin, Directrice Générale d’Azap, s’interroge : « Est-ce bien réa- liste de faire des prévisions de ventes au maga- sin ? ». Elle pense en effet que récupérer les données de sorties de caisse pose déjà un souci dans la mise en œuvre du Flowcasting et que les modèles d’approche de prévisions de la demande erratique ne sont pas suffisamment fiables. « L’incertitude sur une somme est plus faible que la somme des incertitudes », assène- t-elle, en recommandant d’établir des prévisions sur le consolidé des sorties consommateurs ou des sorties d’entrepôt. « Je préconise le « Fair Share », un partage équitable qui consiste à pré- voir par SKU le consolidé magasin, à intégrer les incertitudes, à faire un plan d’approvision- nement entrepôt et à gérer par les magasins, en intégrant leurs spécificités ».


André Martin riposte ! Face à cette levée de bouclier, André Martin, père du Flowcasting, cite les sociétés qui ont mis en œuvre ce concept avec succès depuis ses premières interventions publiques en France, en avril 2007 : Kraft et Sam’s Club, Sony Canada, Sony et Wal-Mart ainsi que Lowe. « Sony Canada ne vend pas plus de 10 téléviseurs par magasin et par an, au-delà, les produits sont considérés comme « gros vendeurs ». Lowe a 80% de produits erratiques », illustre-t-il. Il annonce également la publication en avril 2012 d’un document de 30 pages réalisé en partena- riat avec le VICS (Voluntary Interindustry Com- merce Solutions, une association qui vise à améliorer la SC depuis 1986). « Le VICS a mis une trentaine de personnes à ma disposition pendant neuf mois pour rédiger un document intitulé « The Ultimate Retail SC Machine : Connecting the Consumer to the Factory ». Mythe ou réalité, c’est à ces gens qu’il faudrait demander comment ça se passe », rétorque André Martin. D’ailleurs, dans ce document, le Flowcasting est rebaptisé « Store Level DRP », pour supprimer tout rappel à la solution élabo- rée par RedPrairie avec qui André Martin est en JV. Et de poursuivre : « Nous avions deux


18 N°63 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - AVRIL 2012


©C.POLGE


©C.POLGE


Page 1  |  Page 2  |  Page 3  |  Page 4  |  Page 5  |  Page 6  |  Page 7  |  Page 8  |  Page 9  |  Page 10  |  Page 11  |  Page 12  |  Page 13  |  Page 14  |  Page 15  |  Page 16  |  Page 17  |  Page 18  |  Page 19  |  Page 20  |  Page 21  |  Page 22  |  Page 23  |  Page 24  |  Page 25  |  Page 26  |  Page 27  |  Page 28  |  Page 29  |  Page 30  |  Page 31  |  Page 32  |  Page 33  |  Page 34  |  Page 35  |  Page 36  |  Page 37  |  Page 38  |  Page 39  |  Page 40  |  Page 41  |  Page 42  |  Page 43  |  Page 44  |  Page 45  |  Page 46  |  Page 47  |  Page 48  |  Page 49  |  Page 50  |  Page 51  |  Page 52  |  Page 53  |  Page 54  |  Page 55  |  Page 56  |  Page 57  |  Page 58  |  Page 59  |  Page 60  |  Page 61  |  Page 62  |  Page 63  |  Page 64  |  Page 65  |  Page 66  |  Page 67  |  Page 68  |  Page 69  |  Page 70  |  Page 71  |  Page 72  |  Page 73  |  Page 74  |  Page 75  |  Page 76  |  Page 77  |  Page 78  |  Page 79  |  Page 80  |  Page 81  |  Page 82  |  Page 83  |  Page 84  |  Page 85  |  Page 86  |  Page 87  |  Page 88