This page contains a Flash digital edition of a book.
O Les magasins,


toujours au goût du jour La mort programmée des magasins, en raison de l’émergence des Pure Players, annoncée par certains il y a quelques années n’est plus de circons- tance. « 70 % des ventes omni-canal se terminent en magasin, qui reste un élément de réponse structurant pour


mni-canal, mul- ti-canal, cross-ca- nal, … ce nouveau jargon a fait irrup- tion ces dernières années dans le secteur du retail.


Les distributeurs ne disposaient his- toriquement souvent que d’un réseau de magasins physiques, à quoi s’est ajouté pour la plupart d’entre-deux le canal web. Mais le multi-canal a déjà fait son temps. Place à l’omni-canal. « Le multi-canal est la coexistence de manière cloisonnée de plusieurs canaux de distribution. L’omni-canal est la capacité à créer des passerelles entre ces différents canaux de vente en laissant le choix au client de son parcours (passage de la commande, livraison, retrait, etc.) », définit Nico- las Récapet, Manager Supply Chain de Cereza Conseil. Serait-on à l’aube d’un changement de paradigme ? Certaine- ment. La distribution opère une petite révolution, au moins aussi importante que celle dépeinte par Emile Zola au XIXe


siècle dans « Au bonheur des


dames » où sont décrites les innom- brables métamorphoses qui carac- térisent aussi bien le magasin que la clientèle. La montée en puissance du canal Internet, et plus récemment du M-commerce (sur smartphone), n’est pas étrangère à cette évolution. « Nous sommes passés d’une logique où le magasin était au centre à une logique où le consommateur est au centre », résume Jean-Marc Soulier, Président de Metis Consulting.


les distributeurs », confirme Stéphane Ghioldi, Vice-Président - Operations Excellence chez Capgemini Consul- ting. L’omni-canal, un remède aux maux des distributeurs ? Beaucoup d’études tendent à démontrer que le panier moyen d’un client omni-ca- nal est supérieur à celui d’un client mono-canal. Les distributeurs mar- tèlent à tout rompre les anglicismes « cross selling » (vente de produits complémentaires) et « up selling » (vente d’articles à valeur supérieure). Autrement dit, les ventes addition- nelles, générées notamment lors de parcours click & collect, le premier pas bien souvent vers l’omni-canal. « Notre client Asda au Royaume Uni met à disposition d’autres retailers moins bien implantés ou de pure players son réseau de magasins phy- siques comme points relais. Ce trafic supplémentaire en magasin repré- sente des bénéfices qui se chiffrent en millions », illustre Rémy Malchirand, Directeur Général de Manhattan Asso- ciates. Selon la Fevad, 58% des pro- priétaires de boutiques ont enregistré une progression de leur chiffre d’af- faires sur les ventes physiques grâce au web-to-store.


Des degrés de maturité variables selon les secteurs et la géographie L’omni-canal trouve ses racines outre- Atlantique. « Macy’s a totalement réor-


ganisé son équipe de direction pour s’adapter à l’omni-canal. Elle a été une des premières enseignes à nommer un COO (Chief Omnichannel Officer). L’américain Lowe’s a également créé un poste de COO et est régulièrement cité parmi les bons élèves de l’omni-canal », liste Stéphane Ghioldi. Les Britanniques, champions européens du e-commerce, ont également donné le la en matière de stratégie omni-canal. Qu’en est-il des secteurs ? « Les premiers distribu- teurs qui ont réagi ont été les premiers menacés par Amazon, en l’occurrence le secteur des produits culturels et des produits électroniques », observe Jean- Marc Soulier. La Fnac (voir interview page 90) et Darty ont été parmi les pre- mières enseignes à s’adapter en France. Les autres y viennent aussi : textile (voir interview SMCP page 92), cos- métiques, équipement de la maison, bricolage, etc. Les observateurs s’ac- cordent à dire que le niveau de matu- rité en France est relativement faible. Néanmoins, les lignes bougent depuis 18 mois. « Au-delà des précurseurs, tels que la Fnac ou Décathlon, les grands distributeurs français, incluant la grande distribution, cherchent à développer l’omni-canal avec une attention particulière apportée à la maîtrise des coûts », constate Nicolas Récapet. Etam a créé le poste de Chief Digital Officer (CDO) en juin dernier. Idem pour Sephora en mars 2016


Top 15 e-commerce au T3 2015 élaboré par la Fevad et Médiamétrie Marques Amazon


Cdiscount Fnac eBay


Voyages-Sncf.com Carrefour


PriceMinister Leroy Merlin Booking.com La Redoute Vente-privee Darty


E.Leclerc


Castorama Decathlon


10.251.000 8.001.000 7.574.000 6.732.000 6.148.000 5.910.000 5.351.000 5.197.000 5.042.000 4.681.000 4.639.000 4.534.000 3.912.000 3.879.000


1.753.000 789.000 539.000 848.000 455.000 433.000 439.000 336.000 340.000 336.000 707.000 265.000 308.000 233.000 205.000


Visiteurs uniques moyens par mois Visiteurs uniques moyens par jour 16.349.000


Hors sites d’agences de voyage en ligne (voyages-sncf.com, booking.com) et la Redoute (acteur historique de la VAD), le top 15 des sites marchands ne compte que 5 Pure Players contre 7 retailers historiques.  BS


JUIN 2016 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE  N°105 85


Page 1  |  Page 2  |  Page 3  |  Page 4  |  Page 5  |  Page 6  |  Page 7  |  Page 8  |  Page 9  |  Page 10  |  Page 11  |  Page 12  |  Page 13  |  Page 14  |  Page 15  |  Page 16  |  Page 17  |  Page 18  |  Page 19  |  Page 20  |  Page 21  |  Page 22  |  Page 23  |  Page 24  |  Page 25  |  Page 26  |  Page 27  |  Page 28  |  Page 29  |  Page 30  |  Page 31  |  Page 32  |  Page 33  |  Page 34  |  Page 35  |  Page 36  |  Page 37  |  Page 38  |  Page 39  |  Page 40  |  Page 41  |  Page 42  |  Page 43  |  Page 44  |  Page 45  |  Page 46  |  Page 47  |  Page 48  |  Page 49  |  Page 50  |  Page 51  |  Page 52  |  Page 53  |  Page 54  |  Page 55  |  Page 56  |  Page 57  |  Page 58  |  Page 59  |  Page 60  |  Page 61  |  Page 62  |  Page 63  |  Page 64  |  Page 65  |  Page 66  |  Page 67  |  Page 68  |  Page 69  |  Page 70  |  Page 71  |  Page 72  |  Page 73  |  Page 74  |  Page 75  |  Page 76  |  Page 77  |  Page 78  |  Page 79  |  Page 80  |  Page 81  |  Page 82  |  Page 83  |  Page 84  |  Page 85  |  Page 86  |  Page 87  |  Page 88  |  Page 89  |  Page 90  |  Page 91  |  Page 92  |  Page 93  |  Page 94  |  Page 95  |  Page 96  |  Page 97  |  Page 98  |  Page 99  |  Page 100  |  Page 101  |  Page 102  |  Page 103  |  Page 104  |  Page 105  |  Page 106  |  Page 107  |  Page 108  |  Page 109  |  Page 110  |  Page 111  |  Page 112  |  Page 113  |  Page 114  |  Page 115  |  Page 116  |  Page 117  |  Page 118