This page contains a Flash digital edition of a book.
ont du mal à trouver les ressources nécessaires à leur expansion. Ces situa- tions de quasi plein-emploi les obligent à trouver des moyens pour retenir leurs employés et ainsi limiter au maximum le turnover, qui est une réelle problématique pendant les phases de déploiement. Les conditions écono- miques de ces pays sont telles que les populations n’ont pas de crainte face à l’avenir, comparées à l’Europe, les entreprises devront doubler d’effort afin que les employés leurs soient attachés.


… et de compétences


Un autre challenge assez important concerne les compétences. En effet, les compétences Supply Chain, voire informatiques, deviennent clés lors de la mise en œuvre, ce qui fait défaut dans certaines zones plus reculées. Plu-


sieurs raisons expliquent ce phénomène: ■ Le niveau des universités reste faible dès que l’on s’éloigne des grandes métropoles, et les jeunes populations n’ont pas toujours les moyens d’inté- grer des cursus d’études supérieures. Un grand nombre travaille d’abord et essaie ensuite de poursuivre un bachelor ou master en cours du soir.


■ Les formations spécifiques en Supply Chain sont peu nombreuses. En effet, la Supply Chain reste une discipline récente par rapport à d’autres, les uni- versités proposant des formations en Supply Chain sont très rares dans certains pays.


■ Les formations continues en entreprise sont peu développées par rapport aux standards européens ou anglo-saxons. Aussi, le manque de leadership des « middle managers » est une réalité, ce qui ne favorise pas la montée en compétence via la transmission et le partage d’expérience. Face à ces challenges propres à l’Asie du Sud-Est, un certain nombre de solu- tions peuvent être apportées, que ce soit au niveau du management ou de la formation.


Un management adapté à la culture locale


Les cultures dans les pays du sud-est asiatique étant très différentes des nôtres, il est impératif de comprendre les rouages et la place que prennent la hiérarchie et l’ancienneté, afin d’apporter un management adéquat. L’an- cienneté est définie par les connaissances acquises avec l’expérience. L’éducation est basée sur le « par cœur », la valeur d’un individu est associée à ses connaissances plutôt qu’à sa méthodologie et à son analyse. L’ancien- neté est donc valorisée et respectée. Un nouveau manager devra se faire valoir en termes de connaissances avant de pouvoir guider ses équipes. Il est aussi à noter que dans les pays de l’Asean, le groupe prédomine sur l’in- dividualisme au travail. C’est une fois que l’esprit de groupe est consolidé que les membres adhèrent à leur environnement de travail. C’est le cas en Thaï- lande, où être heureux au travail est un facteur impactant directement la productivité des employés. Un accent sera mis sur les teams buildings, les dîners en équipe et le confort sur le lieu de travail, comme par exemple, pouvoir porter des chaussons au bureau !


En Occident, la réussite d’une tâche ou projet sera attribuée à un individu et un échec aux circonstances et au contexte. Alors qu’en Asie, sa réussite sera attribuée au groupe ou au forma- teur et l’échec à l’individu. Les forma- teurs ont une place particulière dans la hiérarchie. Les employés respectent le savoir et l’autorité des « trainers » qui est assimilée au statut élevé de profes- seur. C’est pourquoi il est préférable


NOVEMBRE 2015 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°99 65


Michael Lecomte, Supply-Chain Manager (Manuchar)


<1% de chômage en Thaïlande


Etude réalisée par :


Benoit Meyer, Change


Mangement


Division Manager (Technisoft Thaïlande)


Taux de chômage Asean


©C.POLGE


©C.POLGE


SORCES : INTERNATIONAL LABOUR ORGANIZATION


©C.POLGE


Page 1  |  Page 2  |  Page 3  |  Page 4  |  Page 5  |  Page 6  |  Page 7  |  Page 8  |  Page 9  |  Page 10  |  Page 11  |  Page 12  |  Page 13  |  Page 14  |  Page 15  |  Page 16  |  Page 17  |  Page 18  |  Page 19  |  Page 20  |  Page 21  |  Page 22  |  Page 23  |  Page 24  |  Page 25  |  Page 26  |  Page 27  |  Page 28  |  Page 29  |  Page 30  |  Page 31  |  Page 32  |  Page 33  |  Page 34  |  Page 35  |  Page 36  |  Page 37  |  Page 38  |  Page 39  |  Page 40  |  Page 41  |  Page 42  |  Page 43  |  Page 44  |  Page 45  |  Page 46  |  Page 47  |  Page 48  |  Page 49  |  Page 50  |  Page 51  |  Page 52  |  Page 53  |  Page 54  |  Page 55  |  Page 56  |  Page 57  |  Page 58  |  Page 59  |  Page 60  |  Page 61  |  Page 62  |  Page 63  |  Page 64  |  Page 65  |  Page 66  |  Page 67  |  Page 68  |  Page 69  |  Page 70  |  Page 71  |  Page 72  |  Page 73  |  Page 74  |  Page 75  |  Page 76  |  Page 77  |  Page 78  |  Page 79  |  Page 80  |  Page 81  |  Page 82  |  Page 83  |  Page 84  |  Page 85  |  Page 86  |  Page 87  |  Page 88  |  Page 89  |  Page 90  |  Page 91  |  Page 92  |  Page 93  |  Page 94  |  Page 95  |  Page 96  |  Page 97  |  Page 98  |  Page 99  |  Page 100  |  Page 101  |  Page 102  |  Page 103  |  Page 104  |  Page 105  |  Page 106  |  Page 107  |  Page 108  |  Page 109  |  Page 110