Le digital La vision de la Digital Supply Chain chez DHL
Douglas Taylor Nous voulons avoir la capacité d’offrir les mêmes prestations qu’Amazon par exemple. Nous avons des e-portails où nous vendons des marchandises, et nous offrons une gamme de
solutions de livraison partout dans le monde, à domicile, vers des consignes, des points de retraits, des magasins spécialisés, etc.
Cathy Polge Vous sentez-vous plutôt suiveur ou proactif en matière de Supply Chain digitale ?
Eric Hémar
Clairement proactifs, on a l’impression que les nou- velles technologies de l’in- formation ont été faites pour des logisticiens. C’est un métier où il faut être flexible, maîtriser forte-
ment des coûts de structure et rester imagi- natifs : nous utilisons tous de manière extrêmement importante ces nouvelles tech- nos de l’information.
Luc Nadal
Chez Gefco, plus du tiers des investissements sont consacrés à l’IT. Le sys- tème d’informations doit être robuste mais aussi homogène et cohérent, et lorsque l’on commence à
acquérir des sociétés, cela devient beaucoup plus compliqué. Il y a de grands acteurs dans notre secteur ayant une diversité de TMS qui leur pose de gros problèmes. Nous, nous avons la chance d’avoir le même outil du Portugal au Kazakhstan.
46 N°99 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2015 Investissements
Jean-Luc Declas Avec environ 300 M€ de CA en Europe sur l’e-com- merce, nous sommes très orientés sur le besoin de numériser nos outils. Nous avons un budget de 200 M€ cette année d’investissements sur les SI et les nouvelles technologies à l’échelle du groupe XPO. Pour se pencher par exemple sur le Big Data, ou l’impact des imprimantes 3D et de l’économie de partage sur nos activités de logisticiens.
Distinction entre SI et Digital Jean-Christophe Machet
Chez FM Logistic, le Digital n’est pas une opportu- nité IT mais une opportunité extraordinaire de repen- ser la coopération dans l’entreprise et à l’extérieur de l’entreprise. Nous avons lancé voici 8 mois une for- mation assez poussée en comité exécutif, puis pour nos collaborateurs afin d’appréhender les enjeux du Digital et son potentiel pour réussir à passer du
concept à des offres de valeur. C’est d’abord de mon point de vue une révolution sociologique. Nous réfléchissons sur la manière de mobiliser au-delà de l’entreprise, en nous appuyant sur l’intelligence et la dynamique des start-ups, comme nous l’avons fait par exemple en nouant un partenariat avec Shippeo.
Deus ex machina
Eric Hémar Notre métier, c’est quand même que la commande du client arrive au bon endroit au bon moment. En extra- polant un peu autour du Big Data, quelquefois on entend tout et n’importe quoi. On imagine que le logis- ticien, parce qu’il gère des données sensibles, va pou- voir être une espèce de « Deus ex machina ». Ce n’est pas vrai. Ce ne sont que des données physiques pré- cises pour des éléments concrets de livraisons liées à notre métier […]. Nous ne sommes pas là pour faire le métier du client à sa place, pour orga- niser ses prévisions ou connaître les habitudes de ses clients finaux.
La dimension sociologique du digital Luc Nadal
Nous avons développé une Gefco app, que nous pei- nons pour l’instant à faire accepter par l’ensemble des sociétés avec lesquelles nous travaillons, je parle notamment des transporteurs. Cela pourrait leur sim- plifier la vie de manière totalement incroyable si on arrivait à les convaincre de l’utiliser. En termes de fac- turation, d’information. Aujourd’hui, les technologies
sont disponibles, il reste à les déployer.
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