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RETOUR D’EXPÉRIENCE


proches de Paris pour être à proximité des forces de l’ordre et avoir l’aval du Ministère de l’Intérieur. Pour les TDF, nous devions être à côté de nœuds de communication. Enfin, nous devions être à proxi- mité des transports en com- mun vis-à-vis de nos agents. » Diverses possibi- lités ont été étudiées mais seule La Courneuve rem- plissait tous les critères. La BDF a donc acquis 8 ha (une ancienne friche de Babcock), dont elle a rétrocédé la moi- tié aux collectivités pour aménager le quartier (logements, commerces, écoles…). En outre, les entreprises qui ont répondu à l’appel d’offres ont dû s’engager à recourir à des salariés en voie de réinsertion. Enfin, pour réaliser une usine à la fois sécurisée, mais qui s’intègre bien dans le paysage et soit acceptable par les élus, la BDF a fait appel à un architecte de renom : Jean- Paul Viguier. « Il est parti du process et l’a entouré de son idée, dépeint Thierry Para. Il fallait un bâtiment pas trop haut – seule la serre fait 23 m de haut – la plupart des bâtiments comportant 2 étages et s’étalant plutôt bien sur le site. Par ailleurs, par rapport aux TDF, les flux ont été segmentés. Les TDF entreront par la rue Raspail, ce qui permet aux agents et aux futurs habi- tants de ne pas les croiser pour limiter les nuisances sonores, la pollution et les risques. » Enfin, 50 % des toitures du site seront végétalisées. Si les élus ont été entendus, il restait à convaincre les agents qui avaient une image peu valorisante de La Courneuve. « Nous avons travaillé sur des marches explo- ratoires. Les agents ont pris le RER B pour se rendre sur le site et voir par eux-mêmes où on va leur demander de travailler. 74 % d’entre eux ont reconnu avoir une meilleure image des lieux après leur visite », raconte le Directeur de Projet NCF.


Des bâtiments et


des process hyper-sécurisés Qu’ils soient de 20.000 m2 neuve ou de 6.700 m2


à La Cour- à Lille, les


2 NCF présentent des points communs 36 N°99 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2015


L’ensemble du processus est piloté par le WCS, interfacé avec le WMS.


Hakim Ami Saada, Chargé de projet logistique sur le NCF Nord


Brigitte Cazaux, Adjointe de Thierry Para Responsable du projet NCF Nord et


au niveau de leur sécurité extérieure. Fermés d’un côté (par l’A86 en IDF et par la ligne TGV dans le Nord), ils sont dotés de doubles murs, de talus, de barrières, de plusieurs mètres de béton… De même, le site est entière- ment vidéo-surveillé. Tout camion TDF entrant passe toute une série de contrôles avant de se voir affecter un garage sécurisé de déchargement. Il pourra y décharger les colis et palettes via des convoyeurs dédiés. Les colis sont scannés (lecture du code-barres et photographie des 6 faces) et rap- prochés de l’attendu informatique, avec une gestion manuelle des rejets (étiquetage rectificatif, traitement spé- cifique en cas d’ouverture du car- ton…). Une fois cette barrière franchie, les colis sont palettisés par le robot palettiseur. Les palettes sont ensuite transférées automatiquement par AGV vers la zone de stockage qui compte 2 transstockeurs et 1 miniload (NCF Nord). Ultérieurement, la palette sera extraite pour être triée : les opérateurs alimentent les machines de tris qui isolent et broient les billets usagers, rejettent les billets faux et constituent des paquets de billets valides. Des colis de billets valides sont constitués sur une encartonneuse, étiquetés puis stockés dans le miniload. Les com- mandes sont préparées en cartons (mono et multi-références) puis palet- tisées par le robot. Un dernier contrôle est effectué avant que la palette de commande ne soit délivrée au TDF.


Prochaine échéance : ouverture du NCF Nord début 2016 « En termes de S.I., Reflex de Hardis a été choisi à l’issue d’un appel d’offre pour équiper les 2 NCF et toutes les caisses, le but étant d’avoir une vision globale sur tout le réseau. C’est l’outil qui nous a permis d’avoir une traçabi- lité parfaite avec les codes-barres, la restitution des stocks, le multi-dépôt avec les flux inter-dépôts. Pour le NCF Nord, Ulma est l’intégrateur logistique et fournit les transstockeurs, le mini- load, les AGV, les convoyeurs, le robot palettiseur, l’encartonneuse…», détaille Hakim Ami Saada, Chargé de projet logistique sur le NCF Nord. Pour le moment, la BDF dispose d’une équipe de maintenance localisée à Paris et dédiée aux machines de tri. « Nous avons décidé de monter une équipe de maintenance sur site dans le Nord et de recruter des techniciens en logistique qui vont arriver pendant le montage afin d’être prêts dès l’ouverture du site, début 2016 », ajoute Brigitte Cazaux, Adjointe de Thierry Para et Responsa- ble du suivi du projet Nord. Un stock de pièces de rechange conséquent a aussi été prévu, la maintenance de niveau 3 et 4 étant gérée contractuel- lement par Ulma. « Nous devons être capables d’opérer des diagnostics et de gérer des pannes, ce qui implique que certains postes évoluent vers plus de technicité », observe Brigitte Cazaux. Le cabinet Argon Consulting (avec l’appui de feu Michel Roux) a apporté son aide à la BDF depuis les premières études de conception jusqu’au suivi de la réa- lisation, à la fois sur le projet Nord, le projet Ile-de-France, mais aussi les caisses du réseau. Du côté BDF, la Direction Immobilière et la Direction de Projet pilotent les projets et les presta- taires extérieurs, la coordination de l’ensemble des processus étant assurée par Assystem pour le NCF Nord et Artélia (assisté du cabinet Axeflow) pour le NCF IDF. Un projet complet qui tire tout le monde vers le haut de par l’adoption de bonnes pratiques de SCM et qui représente pour les employés de la BDF un sacré changement… ■ CATHY POLGE


©C.POLGE


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