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MANAGER DU MOIS Sylvie


Recrutée en février 2010 pour diriger un ensemble d’entreprises ferroviaires dont Fret SNCF mais aussi VFLI et Captrain en Europe, Sylvie Charles a été investie d’une double mission : redresser l’activité en France et structurer l’international. Mais depuis, son périmètre s’est élargi avec un pôle comprenant désormais l’ensemble des activités ferroviaires et multimo- dales de SNCF Geodis. Un challenge ambitieux, mais qui n’est pas pour déplaire à cette ancienne élève de l’ENA, motivée et combattante.


e multiples raisons peuvent expli- quer le recul du ferroviaire par rap- port aux autres modes de transport. Sylvie Charles les connait, et contrairement à certaines idées reçues sur le déclin du fret ferroviaire et du combiné, elle ne croit pas à la fatalité et imagine d’autres possibili- tés. Cette lauréate de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et ancienne élève de l’ENA connait bien le transport et la logis- tique. A 55 ans, elle y a effectué l’essentiel de sa carrière. Elle a tout d’abord dirigé Cariane, une société de transports de voya- geurs par bus et cars avant de devenir DGA de la Générale de Transport et d’Industrie. En 2001 elle rejoint le groupe STVA, spé- cialisé dans la logistique des véhicules finis et en devient présidente du directoire en 2004. Après avoir contribué à son reposi- tionnement sur l’Europe centrale et au développement de sa performance finan- cière, Guillaume Pepy et Pierre Blayau l’ap- pellent pour redresser Fret SNCF et prendre la responsabilité du pôle Entreprises et Prestataires Ferroviaires de la Branche SNCF Geodis qui vient de racheter les acti- vités étrangères de Veolia Cargo. Depuis octobre dernier, Alain Picard, directeur général de SNCF Geodis – la Branche du groupe SNCF qui coiffe l’ensemble des activités Transports et Logistique de Mar- chandises –, lui a confié la responsabilité d’un pôle élargi qui comprend désormais, Fret SNCF, VFLI, Captrain, les entreprises de services ferroviaires (Itnovem, Ecorail, Ermechem…), mais également Naviland Cargo et VIIA qui regroupe les services d’autoroutes ferroviaires. Un poste qui lui donne une vision d’ensemble et une proxi- mité accrue avec Geodis. Sans pour autant développer systématiquement des offres


Directrice de Fret SNCF


« La dame du fer » D


conjointes : « Il y a incontestablement des synergies avec Geodis dans la mesure où certains de nos clients veulent des solu- tions combinées. Pour autant, l’intérêt systématique d’un guichet unique n’est pas évident : beaucoup de chargeurs achè- tent soit du ferroviaire, soit du routier ou disposent d’une organisation propre dédiée à l’assemblage de diverses presta- tions logistiques ».


La crise du ferroviaire n’est pas une fatalité… Pour ce qui est du recul du mode ferro- viaire, Sylvie Charles n’en démord pas : les causes sont nombreuses mais des pistes de progrès doivent permettre de renverser la tendance : « Il est indiscuta- ble que la généralisation du Juste à temps pénalise le ferroviaire. Si on ajoute à cela la désindustrialisation qui touche l’Europe et surtout la France, on comprend mieux pourquoi ce marché est en régression. Ceci dit je pense que nous pouvons améliorer cette situation, par exemple en facilitant la vie des utilisateurs. De fait, le ferro- viaire reste contraignant. Mais cela ne veut pas dire compliqué. A cet égard la grande révolution qui s’opère est dans la demande d’anticipation. Pour avoir des sillons fiables, il nous faut les comman- der 18 mois à l’avance. Aucun industriel n’a une telle visibilité aujourd’hui. Nous avons donc arrêté de lier un sillon avec un client. Nous commandons des sillons « génériques » où nous savons pouvoir faire circuler différents flux, ceci après un travail poussé d’analyses des périodicités et saisonnalités des différents trafics ». Par ailleurs, pour faire face aux consé- quences de très nombreux travaux sur le


56 N°83 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - AVRIL 2014


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