ENQUÊTE E-commerce
Benoît Boulet, Directeur Développe- ment
Supply Chain chez Arvato
réduire les coûts. La différenciation est retardée le plus possible puis les com- mandes BtoC sont traitées dans des petits ateliers selon les spécificités des commandes ». En général, même si les activités BtoB et BtoC sont sous le même toit, les circuits de picking diffè- rent. « Les cadencements et les rythmes entre préparation BtoB et BtoC ne sont pas du tout les mêmes. Tous les matins, la charge en termes de préparation de commandes est parfaitement connue pour de la distribution en magasins. A l’inverse, les portefeuilles de com- mandes BtoC sont très fluctuants. Cela nécessite pour l’entrepôt d’adapter son organisation et d’être encore plus flexi- ble qu’auparavant », développe Jean- Pierre Gautier.
Des mouvements de balancier avec les prestataires
Olivier Dubouis, Directeur Associé
chez Diagma
« Le premier mouvement des distribu- teurs traditionnels a consisté à exter- naliser la logistique BtoC. Lorsque les volumes gagnent en importance, la question de la ré-internalisation se pose, notamment pour optimiser la gestion des stocks », constate Olivier Dubouis, Directeur Associé chez Diagma. C’est pour cela que les réflexions actuelles sont nombreuses sur la question. « Cer- tains de nos clients s’interrogent actuel-
Le commerce physique à l’ère du digital
Le livre blanc de Mappy (septembre 2013), écrit en partenariat avec Novedia et BVA, « Web-to-store : enjeux & opportunités pour le commerce physique à l’ère du digital » identifie quatre grands comportements d’achat : ■ Le « ROPO » (Research Online, Purchase Offline) : le consommateur s’informe en ligne avant de venir concrétiser son achat en magasin. La démarche Web-to-Store permet aux commerçants traditionnels de répondre au comportement ROPO ■ Le « Showrooming » : le consommateur explore les magasins, sollicite les vendeurs et achète une fois chez lui, sur Internet ou depuis son smartphone ■ Le « Full Store » : l’intégralité de l’achat est effectuée en magasin de la phase de renseignement à la conclusion ■ Le « Full Digital » : l’intégralité de l’achat est effectuée sur Internet, de la phase de renseignement à la conclusion
Les réseaux d’enseignes ont été les premiers à se positionner sur Internet, à la fois pour bénéficier d’une vitrine mondiale, mais surtout pour aborder la vente en ligne comme un canal de vente complémentaire. Ils ont aussi pris conscience que leur valeur ajoutée face aux pure-players du web résidait dans leur implan- tation physique et dans l’expérience client en magasin. Dispositifs in-store, écrans ou bornes interactives, QR codes, stations de paiement prolongent la cohérence de l’offre online et offline, proposent une continuité de service au consommateur et gomment la rupture entre les univers physique et virtuel. ■
34 N°83 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - AVRIL 2014
lement sur la possibilité d’internaliser les flux BtoC afin de mutualiser le stock et les outils avec leurs flux BtoB. Néan- moins, je pense que cette tendance s’ac- compagnera d’un autre mouvement, en l’occurrence de ré-externaliser la totalité des flux, lorsque les enseignes réalise- ront qu’elles ne disposent pas de toutes les compétences nécessaires pour gérer la complexité des flux omni-canal (BtoC et flux boutiques) », analyse Philippe Bourriot. S’agissant des pure players, les « gros », avec les volumes suffisants pour remplir un entrepôt, gèrent leur logistique en interne. C’est le cas d’Ama- zon, dont la logistique est même un avantage concurrentiel, de Vente-Privée et de Cdiscount pour l’essentiel de leurs flux. S’agissant des pure players de taille plus modeste, dont la logistique n’est pas le cœur de métier, l’externalisation est le cas le plus courant. Le transport est souvent un critère clef dans cette décision. « Les transporteurs proposent des tarifs très variables et liés à la quan- tité transportée. Par ailleurs, la part du transport dans le coût total de la logis- tique du e-commerce est conséquente. Mutualiser les volumes, comme le font les prestataires, offre une meilleure capacité de négociation », justifie Fran- çois Papini.
Une mise à niveau nécessaire des WMS
Du côté des systèmes d’information, la distribution omni-canal soulève de nombreuses interrogations. « S’agissant de la préparation BtoC, les WMS n’ont pas tous le même degré de maturité. Néanmoins, les principaux éditeurs commencent à intégrer ces réflexions. Cela est fondamental car on traite en général une quantité importante de commandes en BtoC. Il y a donc une valeur ajoutée très forte dans l’optimi- sation du regroupement de ces com- mandes », explique Olivier Dubouis. Regrouper les commandes (celles avec un emballage spécifique, celles nécessi- tant un calage supplémentaire, etc.) pour maintenir de bons niveaux de pro- ductivité et de rentabilité, telle est donc la mission confiée aux WMS ! Pour ce faire, les éditeurs les mettent actuelle- ment à niveau en intégrant des modules d’ordonnancement plus élaborés, des modules de qualification des com-
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