CRET-LOG des acteurs condamnés au « grand écart » Prestataires logistiques,
Les activités basiques de transport et d’entreposage (qualifiées de « low cost »), assurées par les Prestataires de Services Logistiques (PSL), redeviennent d’actualité. Cette tendance peut étonner, alors que depuis plus d’une trentaine d’années l’industrie de la prestation logistique connaît un essor considérable en proposant des activités de plus en plus créatrices de valeur ajoutée (qualifiées de « high tech »). Quelles stratégies de développement possibles pour les PSL semblent se cacher derrière ce phénomène ?
L
a question du rôle stratégique des PSL, pro- posant des activités à forte valeur ajoutée, occupe toujours une place de premier plan au cœur de l’actualité économique. Pour cer- tains, les 3PL, et plus encore les 4PL, sont de véritables « pilotes aux interfaces », pour d’au- tres, des « intégrateurs de chaînes logistiques », alors que d’autres encore s’interrogent sur leur rôle de « pivots » au sein de partenariats straté- giques. Mais voilà que s’invite aussi dans ces débats la question de l’exercice d’activités basiques telles que le transport ou l’entreposage de produits. Ces activités, parfois confiées à des sous-traitants, occupent de plus en plus les réflexions stratégiques. Non seulement elles ne sont pas écartées au profit de formules d’exter- nalisation plus complexes dans lesquelles le PSL s’apparente davantage à un organisateur, mais elles semblent (re)trouver une place significative face aux besoins exprimés par les clients char- geurs. Signal faible annonçant un véritable revi- rement de tendance et un retour au cœur de métier des PSL que sont le transport, la prépara- tion de commandes, le stockage, le magasinage et la gestion des stocks, ou bien simple épi- phénomène lié à une conjoncture économique morose ? Quelle qu’en soit la réponse, c’est bel et bien le fondement des stratégies de développe- ment des PSL qui est ici mis en question. De plus, si pour les industriels et les distributeurs, les facteurs d’externalisation des activités logis- tiques sont nombreux et permettent de ce fait aux PSL d’offrir des services à forte valeur ajou- tée, n’est-ce pas la nature même de ces services
qui est à l’origine de menaces de réintégration (encore appelée ré-internalisation ou backsour- cing) dans un contexte de crise ?
PSL, des acteurs créateurs de valeur ajoutée…
Les manœuvres d’externalisation adoptées par les industriels et les distributeurs au cours des dernières décennies ont permis aux PSL de deve- nir de véritables acteurs stratégiques quasiment incontournables sur les chaînes logistiques. Dans l’automobile, par exemple, certains d’entre eux ont su s’imposer en développant des activités tou- jours plus proches du cœur de métier des indus- triels de cette filière. En quête permanente de valeur ajoutée, ces PSL ont fait évoluer leur offre vers de nouveaux métiers nécessitant à la fois maîtrise de compétences nouvelles et réalisation d’investissements associés (infrastructures indus- trielles, machines de production et d’assemblage, conception et achat d’emballage, certification ISO/TS 16949 relative aux processus de déléga- tion de production, etc.). Bien que cette quête de valeur ajoutée place naturellement les PSL dans des situations à risque (absence d’expérience de leur part, dépendance vis-à-vis des clients, perte de savoir-faire et de compétences pour les clients, etc.), les marges réalisées dans un contexte éco- nomique favorable viennent conforter leurs choix stratégiques. Mais, dans un contexte de crise, ces risques sont d’autant plus forts et peuvent alors inciter les chargeurs à réintégrer les activités logistiques concernées, phénomène nettement observable dans le secteur automobile en France depuis la fin des années 2000.
François Fulconis
Maître de conférences en Sciences de Gestion Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse (UAPV) Chercheur au Cret-Log – Aix-Marseille Université (AMU)
francois.fulconis@univ-avignon.fr 104 N°88 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - OCTOBRE 2014
… menacés par des manœuvres de réintégration des activités logistiques Une récente étude approfondie du secteur auto- mobile français fait ressortir sept principales menaces de réintégration des activités logis- tiques de la part des équipementiers et des constructeurs : utilisation insuffisante de leur propre main d’œuvre et de leurs surfaces dispo-
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