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Près de 500 accidents laissent la victime avec une invalidité partielle voire totale (entre 0 et 10 cas par an ces dernières années) et, plus grave, une dizaine entraînent la mort du cariste chaque année. 60 % du temps, le décès survient suite au renversement latéral du chariot, résultant le plus souvent d’une vitesse excessive avec charge haute, d’un sol incliné ou encombré ou d’une collision. « Quand le chariot se renverse, le cariste cherche à sortir du véhicule et se fait écraser. A chaque accident mortel, le cariste n’avait pas de ceinture », déplore Denis Ader, Ingénieur Conseil à la Cra- mif. Pour les entreprises, les répercus- sions de ces drames ne sont pas neutres. Il leur en coûte en effet quelque 450.000 jours de travail perdus tous les ans, soit environ 60 M€. « On constate des coûts non négligeables d’entretien et de répa- ration consécutifs à des chocs, ajoute Emmanuel Crotet, Directeur Métier Logistique Contractuelle chez Geodis, Les accrochages ont souvent peu de conséquences humaines mais un impact économique réel côté matériel : chariots, rack, murs etc. », poursuit-il. Et c’est sans compter la hausse des cotisations auprès des caisses d’Assurance Maladie.


Les frontaux en première ligne Très répandus, les frontaux occupent en effet une place de choix dans les statis- tiques. Outre les renversements, les causes d’accidents sont assez variées et comprennent des chocs avec le maté- riel, des collisions entre chariots mais aussi des chutes au niveau des quais de chargement lorsque le camion repart de façon prématurée : « C’est arrivé une fois y a 10 ans, témoigne Emmanuel Crotet


(Geodis), pour éviter le risque de chute au milieu du quai, nous avons équipé les sites de systèmes de cale-roue méca- niques, mais ce n’est pas infaillible. Nous testons aussi le blocage de roue mais cela coûte plus cher, surtout quand ce n’est pas prévu dès la construction de l’entrepôt. Dans tous les cas, nous récep- tionnons les clés du chauffeur. Sur des chariots gros tonnage, nous avons eu des accidents importants dans le domaine de la brasserie où des chariots de 8 t manutentionnent 4 palettes à la fois. Nous avons fait aménager sur nos Fenwick des radars de recul, comme sur les voitures, et il y a quelques mois, des caméras sur le côté, au-dessus de la cabine afin que le cariste voit mieux devant lui. En effet, s’il circule d’habi- tude en marche arrière pour mieux voir, quand il charge les palettes latéralement dans le camion, il ne voit pas grand- chose », révèle-t-il.


Des risques multiples


Si les cas les plus graves concernent le plus souvent les chariots frontaux, les accidents du travail constatés sont de natures très diverses et touchent tous les types d’engins de manutention. « J’ai connu un cas où l’opérateur qui venait de déposer une palette en grande hau- teur a redémarré avant d’avoir complè- tement baissé la fourche. Il a tapé un linteau, ce qui aurait pu être très grave. Chez Raja, j’ai instauré la mise en mode tortue (2 km/h) dès que les fourches sont à plus de 2,50 m du sol. Depuis nous n’avons plus eu de problème. C’était il y a un peu plus de dix ans. Ce genre de fonctionnalités est devenu assez stan- dard depuis », raconte Jean-Michel


Dubois, ancien Directeur Logistique de Raja. Les engins les plus simples ne sont pas épargnés. « Les blessures au dos sont très fréquentes avec les transpalettes manuels car le cariste tire parfois d’un coup sec pour déplacer sa charge. C’est pourquoi nous proposons chez Toyota une assistance au démarrage sur ces machines, annonce Hervé Huyghe, Responsable Marketing Produits BT. D’autre part, lorsque le cariste tient la poignée sur le côté plutôt qu’au-dessus, sa main n’est pas protégée et il risque de se retrouver coincé et de se blesser, ce qui arrive souvent dans des endroits exi- gus. C’est un accident très fréquent et parfois handicapant. Le problème est que le CACES n’est pas obligatoire pour manipuler un tel engin », reprend-il. Le risque d’écrasement du pied malgré le port de chaussures de sécurité est égale- ment important, un incident dont a déjà été témoin Jean-Michel Dubois. « C’était une personne venue aider le cariste à redresser une palette » se souvient-il. « Il faut le prendre en compte lorsque l’on dessine un transpalette. La jupe doit être suffisamment basse pour pallier ce risque », assène Renaud Formentel, Responsable Formation Commerciale et Produits chez Still. A chaque utilisation correspond un chariot, et à chaque cha- riot ses équipements. Les constructeurs proposent ainsi un ensemble de fonc- tionnalités, standard ou en option, qui viennent s’ajouter à une longue liste d’innovations visant à améliorer stabi- lité et visibilité intégrées dans la conception même des chariots. Voici donc ce que vous proposent les constructeurs, récapitulé par famille de produits. ■ PIERREMONCEAUX


Hervé Huyghe, Responsable Marketing Produits BT


AVRIL 2015 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°93 67


©MANITOU


©P.MONCEAUX


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