This page contains a Flash digital edition of a book.
tâche. Plus les formats des magasins sont petits, et plus il y a un intérêt à rassembler diverses catégories de pro- duits dans le même entrepôt, afin de massifier les livraisons, c’est le cas notamment dans le hard discount. Pour Max-Hervé Dujardin, Associé Fonda- teur du cabinet Bartle, « il faut égale- ment prendre en compte l’évolution du marché et de la promesse client, avec le déploiement de l’offre omni- canal, des drives et de l’e-commerce qui oblige les enseignes à transformer à la fois leur présence commerciale à tra- vers le développement du multi format et à adapter leurs flux logistiques en conséquence ».


onjoncturel ou structurel ? Comment expliquer que la quasi-totalité des acteurs de la grande distribution en France soient actuellement engagés dans des programmes ou des réflexions avancées concernant l’opti- misation de leurs schémas logistiques (voir page 42) ? Il y a sans doute un peu des deux. « Quelle que soit l’en- seigne, le principe de massification comme vecteur d’économies reste tou- jours valable, surtout quand les temps sont durs », fait remarquer Feridun Akpinar, Fondateur du cabinet de conseil Sunzi Consulting, qui distingue plusieurs leviers potentiels de massifi- cation : par formats, par business units ou encore, par jumelage de métier, sec et frais au sein d’un même entrepôt, par exemple. Il ne s’agit certes pas d’une nouvelle tendance, mais c’est le niveau de professionnalisation des métiers de la logistique qui permet sans doute aujourd’hui de passer un palier en termes de gestion d’entrepôts de plus de 70.000 m2


C , où coexistent des


métiers différents. L’un des objectifs de cette massification est de réaliser des économies d’échelles au niveau des entrepôts, mais surtout d’optimiser le transport, en faisant davantage de camions complets à destination d’un magasin tout en lui simplifiant la


La logistique reconnue comme levier d’optimisation Mais l’aspect conjoncturel n’est pas du tout négligeable. « Il y a quelques années, c’était encore l’achat le princi- pal levier d’optimisation pour gagner un point de plus par rapport aux concurrents. Je constate qu’aujourd’hui l’organisation des flux prend davantage d’importance », déclare Xavier Hua, Délégué Général d’ECR France. Et puis il ne faut pas négliger le fait que les projets, gelés depuis le début de la crise de 2008, finissent tout de même par se concrétiser avec quelques années de retard. Un autre élément important à prendre en considération est la féroce guerre des prix à laquelle se livrent les enseignes depuis environ trois ans. « Dans l’évolution des schémas logis- tiques, le transport joue un rôle, car il pèse souvent plus de 30 % dans les coûts. Or, les camions de la grande dis- tribution sont loin d’être pleins et opti- misés. La Supply Chain procure des marges de manœuvre qui permettent de faire encore descendre les prix », estime Stéphane Ghioldi, Directeur Associé chez Capgemini Consulting. Mais les motivations de toutes les enseignes ne se résument pas uniquement à faire baisser les coûts. Comme en témoigne le plus gros chantier actuel de trans- formation au niveau national, le projet Caravelle mené par Carrefour. Il s’agit de mettre en place des entrepôts mul- ti-format (hyper, super et magasins proximité), alors que jusqu’à présent, les chaînes logistiques étaient totale- ment séparées. Avec certes des objectifs


Feridun Akpinar, Fondateur de Sunzi Consulting


Max-Hervé Dujardin, Associé


Fondateur du cabinet Bartle


Xavier Hua, Délégué Général


d’ECR France


AVRIL 2015 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°93 37


©ECR FRANCE


©CABINET BARTLE


©SUNZI CONSULTING


Page 1  |  Page 2  |  Page 3  |  Page 4  |  Page 5  |  Page 6  |  Page 7  |  Page 8  |  Page 9  |  Page 10  |  Page 11  |  Page 12  |  Page 13  |  Page 14  |  Page 15  |  Page 16  |  Page 17  |  Page 18  |  Page 19  |  Page 20  |  Page 21  |  Page 22  |  Page 23  |  Page 24  |  Page 25  |  Page 26  |  Page 27  |  Page 28  |  Page 29  |  Page 30  |  Page 31  |  Page 32  |  Page 33  |  Page 34  |  Page 35  |  Page 36  |  Page 37  |  Page 38  |  Page 39  |  Page 40  |  Page 41  |  Page 42  |  Page 43  |  Page 44  |  Page 45  |  Page 46  |  Page 47  |  Page 48  |  Page 49  |  Page 50  |  Page 51  |  Page 52  |  Page 53  |  Page 54  |  Page 55  |  Page 56  |  Page 57  |  Page 58  |  Page 59  |  Page 60  |  Page 61  |  Page 62  |  Page 63  |  Page 64  |  Page 65  |  Page 66  |  Page 67  |  Page 68  |  Page 69  |  Page 70  |  Page 71  |  Page 72  |  Page 73  |  Page 74  |  Page 75  |  Page 76  |  Page 77  |  Page 78  |  Page 79  |  Page 80  |  Page 81  |  Page 82  |  Page 83  |  Page 84  |  Page 85  |  Page 86  |  Page 87  |  Page 88