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débat sur ce rapport, le 19 avril. Pitt insiste sur «la plus importante lutte que nous ayons jamais entreprise contre l’esprit funeste et sans repos du jacobinisme, qui prend de nouvelles formes et dissimule ses objectifs destructeurs et diaboliques sous de nouvelles formes et de nouvelles pratiques». Il poursuit sur la nécessité pour les autorités de s’adapter à cette evolution en intégrant ces nouvelles formes de lutte et de subversion politique. Pitt définit ensuite ce que l’on pourrait appeler les stigmates de la société subversive: membres liés par un engagement illégal de fidélité mutuelle et de secret; secret des procédures de recrutement des membres; direction secrète de la société dont les adhérents ignorent l’existence et les projets criminels. Présenter l’un de ces signes caractéristiques ou « victimaires » (René Girard) doit conduire toute société à être déclarée comme « unlawful confederacy ». Mais Pitt va plus loin en proposant que soit également considérée comme association ou coalition illégale «toute société dont les membres sont requis de prêter un serment d’engagement», les sociétés devant désormais être astreintes à admettre leurs nouveaux membres lors d’une réunion publique. Pour la Francmaçonnerie, cette extension des critères d’illégalité est catastrophique, puisque le serment maçonnique qui avait été tenu hors du champ de la loi de 1797 est désormais au coeur du débat. En outre, l’organisation d’admission publique des candidats fait disparaître l’essence même de la Franc-maçonnerie comme société à secrets unie par les mystères de l’initiation partagée. Les Grandes Loges britanniques ont immédiatement compris la gravité de la menace. Le 30 avril 1799, alors même que la proposition de loi passe en deuxième lecture devant la Chambre des communes, Pitt reçoit une demande officielle d’audience de la part de leurs dirigeants. Le 2 mai, une délégation conjointe emmenée par le comte de Moira, Acting Grand Master de la Grande Loge d’Angleterre (Modernes) et par le duc d’Atholl, Grand Maître de la Grande Loge des Anciens et ancien Grand Maître de la Grande Loge d’Ecosse se rend au 10 Downing Street. Les comptes rendus de la rencontre dans les archives de la Grande Loge des Modernes indiquent que le Premier ministre a exprimé la bonne opinion qu’il avait de l’ordre et affirmé son soutien à toute disposition de la loi qui permette d’assurer sa protection et sa liberté d’association, dès lors que des mesures appropriées auront été prises pour empêcher les comploteurs d’abriter sous la forme de loges maçonniques innocentes leurs projets criminels. Moira rappelle qu’il s’est déjà spontanément engagé à prévenir le gouvernement de Sa Majesté et le Parlement de toute intrusion ou camouflage de ce type. Dès la fin de la rencontre, les dignitaires anglais et écossais prennent des mesures d’urgence. La satisfaction de Pitt est évidente. Convaincu de la volonté et de la capacité des


Grandes Loges britanniques à assurer elles-mêmes leur police et la surveillance de leurs membres, il propose lui-même les amendements qui visent à exclure la Franc- maçonnerie du champ de la loi. Il s’agit clairement d’un système d’autorégulation, qui témoigne de la quasi-reconnaissance institutionnelle des Grandes Loges. C’est d’ailleurs ce point qui concentrera les attaques lorsque le projet de loi sera étudié par la Chambre des Lords: une association qui n’est pas reconnue comme un corps public peut-elle exercer, à la demande de l’Etat, un pouvoir de police ayant valeur légale ? Pitt propose que les Grands Secrétaires des obédiences déposent chaque année après des


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