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Conformisme : moi aussi!


C’est le syndrome du « Moi aussi, j’en veux un! », cette propension que nous avons à imiter nos semblables plutôt qu’à prendre des décisions de notre propre chef, en fonction d’une analyse rigoureuse qui pèse le pour et le contre. Une prédisposition qui peut aussi expliquer l’émergence soudaine de tendances de consommation, du Furby (un drôle d’animal en peluche aux grandes oreilles) à l’eau de coco, en passant par le dernier gadget techno. La pression du conformisme s’observe également dans le


désir d’acquisition de biens de luxe (voitures, bateaux), convoités par ceux qui côtoient des gagnants à la loterie. Selon une étude canadienne corédigée par Barry Scholnick, professeur à l’Univer- sité de l’Alberta, pour chaque millier de dollars en gains de loterie, on constate une hausse de 2,4 % du nombre de faillites chez les citoyens ayant le même code postal que le gagnant (soit ses voisins immédiats) dans les deux années suivantes. Surtout, ne rien manquer! Les médias sociaux ont exacerbé la


crainte d’accuser du retard, de se retrouver hors circuit, d’être laissé pour compte. Dans une enquête de Ratehub.ca menée en 2016 auprès de 874 Canadiens, 25 % des répondants avouaient qu’une telle inquiétude motivait leurs achats, et 70 % lui attribuaient jusqu’à un quart de leurs dettes. La moitié des mil- léniaux disaient vivre ce genre d’anxiété sur Facebook et Instagram, entre autres. On peut pourtant exploiter le penchant au conformisme. Le


fi sc britannique l’a fait, comme nous l’apprend un rapport de 2016 de Deloitte et de Prosper Canada intitulé Insights to Impact: Harnessing Behavioural Science to Build Financial Well-Being : « Le simple ajout d’une phrase dans les avis de rappel – "Dans votre quartier, 9 contribuables sur 10 acquittent leurs impôts à temps" – a fait bondir les taux de paiement. »


Un atout en votre faveur : Le modèle Weight Watchers de l’encouragement par les pairs peut aussi porter ses fruits dans un cercle d’épargne ou un club d’investissement. Par émula- tion, en contexte social, les participants sont amenés à respecter leurs engagements et à faire des versements modiques, mois après mois, pour réaliser les objectifs fi xés, ce qui suffi t à faire fructifi er leur pécule, selon le rapport Insights to Impact. Alors, pour échapper à l’emprise malsaine des médias


sociaux, cessez de suivre ceux et celles dont les faits et gestes suscitent en vous une jalousie irrationnelle. Tournez-vous


plutôt vers des spécialistes réputés en fi nances, dont les mes- sages vous aideront à arriver à bon port.


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Survalorisation du présent : au jour le jour


Notre cerveau est programmé pour privilé- gier le présent : Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. De même, nous sommes moins sensibles aux coûts futurs qu’aux coûts actuels. « Ce n’est pas mauvais en soi, mais nous sommes portés à sous-estimer les coûts futurs », ajoute M. Decker. Il cite une étude où des congressistes devaient sélectionner


une collation. Une semaine à l’avance, 74 % choisissaient un fruit, mais appelés à se décider le jour même, 70 % optaient pour une barre de chocolat. « Les décisions sont plus saines, plus judicieuses quand ce n’est pas le soi présent qui en fait les frais », explique-t-il. Le coût, dans l’étude, étant bien sûr de renoncer au chocolat. « Si le prix doit être payé tout de suite, nous sommes moins disposés à l’assumer. Et cette conduite s’observe aussi bien dans l’enfance qu’à l’âge adulte. » Le programme novateur Save More Tomorrow (SMarT) de


Richard Thaler a exploité cette propension en proposant à des travailleurs de s’engager à relever leur taux d’épargne à l’avenir, à mesure que leur salaire monterait. Après trois ans et demi et quatre augmentations annuelles, le taux d’épargne moyen avait quadruplé, passant de 3,5 % à 13,6 %.


Un atout en votre faveur : Comme l’a montré M. Thaler, s’astreindre à prendre des décisions à court terme pour réaliser des objectifs à long terme revient à déjouer la tendance à surva- loriser le moment présent. « En vue d’épargner plus, exploitez cet attachement à l’argent dans sa forme actuelle pour programmer des mécanismes d’augmentation automatique des cotisations futures », conseille Mme Kramer. Une autre tactique : essayer de se projeter dans l’avenir.


Imaginez-vous plus âgé, déjà à la retraite. « Il est diffi cile d’ima- giner l’être que nous serons dans le futur. Certains chercheurs se sont demandé si un rapprochement émotif avec cet être nous aiderait à épargner davantage », ajoute Mme Kramer. Eff ectivement, dans leur étude, les participants à qui on mon- trait une photo retouchée qui les représentait vieillis ont mis plus de deux fois plus d’argent de côté que ceux qui n’avaient vu qu’une photo sans retouches.


TAMAR SATOV est rédactrice indépendante à Toronto. JANVIER 2018 | CPA MAGAZINE | 31


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