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étudié l’aversion pour les pertes en 1991, grâce à un jeu de pile ou face. Leur constat? En général, les sujets n’étaient disposés à parier sur le résultat que si on leur off rait de remporter environ le double de ce qu’ils risquaient de perdre : pile, un gain de 20 $, et face, une perte de 10 $. Voilà pourquoi bon nombre d’inquiets s’empressent de


vendre leurs parts quand les cours boursiers dégringolent, au mépris de la règle d’or : acheter au creux de la vague, vendre au sommet. La perte leur paraît insupportable. « Ils voient leurs économies fondre comme neige au soleil et cèdent à la panique. Une réaction instinctive qui leur nuit », explique Mme Kramer. L’être humain serait-il programmé pour éviter les pertes à


tout prix, un mécanisme qui l’aurait avantagé sur le plan de l’évolution? « L’homme des cavernes risquait la mort s’il perdait tout », avance Sekoul Krastev, cofondateur et directeur stratégique de The Decision Lab, organisme sans but lucratif montréalais qui met la science comportementale au service des secteurs public et privé. Dans le même ordre d’idées, nous sommes portés à suresti-


mer la valeur de nos possessions. Certains chercheurs évoquent ici l’eff et de dotation. L’argent sera perçu comme moins réel que les objets, si bien qu’après un achat, c’est- à-dire la conversion d’une somme abstraite en une chose tangible, nous attribuons une valeur plus grande à l’objet acquis. « Il vous appartient et fait partie intégrante de votre identité, poursuit M. Krastev. Mais accorder de la valeur à quelque chose ne veut pas nécessairement dire qu’on en jouira davantage. Nous ne sommes pas particulièrement doués pour déterminer ce qui nous rendra heureux. »


UN ATOUT EN VOTRE FAVEUR : Vous avez monté un porte- feuille diversifi é, adapté à votre tolérance au risque et à votre horizon de placement? Cessez de suivre les actualités boursières. « Prenez du recul, détournez le regard, conseille Mme Kramer. Si vous avez fait des choix judicieux, inutile de surveiller les moindres soubresauts de vos placements. Une analyse annuelle peut suffi re dans la plupart des cas. » Et puis, soyez réaliste. « Vouloir dépasser le marché en pariant sur des fonds aux brillantes performances peut au contraire se traduire par des rendements insatisfaisants. Mieux vaut être dans la moyenne que de céder à ses impulsions. » Par ailleurs, un règlement au comptant fait ressentir plus fortement la perte qu’un paiement par carte de crédit, parce


que vous devez remettre des billets (alors que la carte vous est rendue). Si vous payez tous vos achats discrétionnaires en espèces sonnantes et trébuchantes, vous réduirez probable- ment vos décaissements. Enfi n, méfi ez-vous des essais gratuits, à moins d’être sûr et


certain de vouloir acheter. Les spécialistes du marketing comptent sur la magie de l’aversion pour les pertes, d’où la prolifération des essais gratuits de 30 jours.


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Comptabilité de l’arbitraire


Selon la théorie économique classique, toutes les formes de trésorerie seraient interchangeables. Et pourtant. Le rem- boursement d’impôt arrive, et on cède à la tentation de s’off rir des vacances. On a reçu une carte-cadeau, et on s’achète une tenue choisie à la va-vite, qu’on ne mettra jamais. Conclusion : nous ne réservons pas le même traitement à tous les types de liquidités. Nous dépensons rarement une rentrée inespérée comme un salaire durement gagné. Bref, nous inventons toutes sortes de règles arbitraires autour de l’argent. Dans une expérience de 1983, D. Kahneman et A. Tversky


ont soumis à des volontaires deux scénarios. Dans le premier, le participant achète à l’avance une place de théâtre à 10 $, mais, une fois sur place, il constate qu’il l’a égarée. Dans le second, il n’a pas acheté son entrée à l’avance, mais, arrivé au guichet, il découvre qu’il a perdu un billet de 10 $. Les deux cas impliquent une perte de 10 $, mais dans le premier scéna- rio, seulement 46 % des sujets étaient prêts à acheter une deuxième place, car ils considéraient que le coût de l’activité avait doublé. En revanche, 88 % (près du double) auraient acheté une entrée dans le second scénario; ils n’avaient pas intégré au coût de la sortie la perte du billet de 10 $.


UN ATOUT EN VOTRE FAVEUR : En virant dans un compte séparé les fonds à épargner, vous serez moins tenté d’y toucher. Mieux encore, ouvrez plusieurs comptes d’épargne – un pour les vacances, un pour constituer un fonds d’urgence – et faites-y déposer directement votre remboursement d’impôt ou votre prime. Pour certaines dépenses courantes, certains ne jurent que par un système d’enveloppes étique- tées : loisirs, restaurant, vêtements. Quand ils ont épuisé la réserve prévue pour le mois, ils arrêtent les dépenses. Et réussissent à boucler leur budget.


JANVIER 2018 | CPA MAGAZINE | 29


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