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Au travail


GESTION


L’obsession du travail


Partout dans le monde, les obsédés du travail se multiplient. Voici ce que les supérieurs devraient savoir sur les ergomanes.


CES SIX DERNIERS MOIS, au Japon, on a beaucoup parlé de karoshi dans les médias. Ce terme, qui signifie littéralement « mort par surmenage », est apparu dans la langue du pays dans les années 1970. Depuis, le nombre de décès enregistrés comme étant liés à l’excès de travail a grimpé en flèche au Japon. On attribue des milliers d’infarc- tus et d’AVC mortels au surmenage et au stress subis par les travailleurs qui passent presque toutes leurs heures d’éveil au bureau. Les cas de karojisatsu, ou « suicide dû au surmenage », sont également en hausse. Aujourd’hui, le karoshi est tellement répandu qu’on voit se multiplier les poursuites intentées contre des entreprises par des familles


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endeuillées (entre 1997 et 2011, le nombre total de poursuites liées au karoshi est passé de 47 à 121, et celui des poursuites liées au karojisatsu, de 2 à 66). Ainsi, en novembre dernier, un restaura- teur de Tokyo a dû verser 57,9 millions de yens (environ 515 000 $ US) à la famille d’un gérant de 24 ans qui a fait plus de 190 heures supplémentaires par mois durant les sept mois précédant son suicide par pendaison. Les cas de ce genre, ainsi que les


constatations du ministère japonais de la santé, du travail et des affaires sociales (par exemple, près de cinq millions d’employés travaillaient plus de 60 heures par semaine en 2013), ont forcé le législateur à annoncer un


programme de prévention de l’ergomanie, c’est-à-dire de l’obsession du travail. Entré en vigueur en mars, ce programme a pour objet de sensibiliser la population aux risques liés à l’excès de travail, et de soutenir les travailleurs et les organisations aux prises avec ce problème. Certains services du minis- tère donnent même l’exemple en imposant un moratoire sur le travail après 22 heures. On envisage aussi d’obliger les employés à prendre au moins cinq jours de vacances par année (une enquête ayant révélé que les employés japonais avaient pris moins de la moitié des jours de vacances auxquels ils avaient droit en 2013). Sur l'autre rive du Pacifique, si le


Canada adoptait un programme semblable afin de contrer la propension à travailler, Gwyneth James serait en fâcheuse position. Non contente de travailler à temps plein à titre d’associée


Mike Constable


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