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TOP BANQUES 2011 AFRICAN BANKER JANVIER - FÉVRIER - MARS 2012


Les observateurs regardent avec intérêt le combat qui


se déroule dans le secteur bancaire du géant d’Afrique centrale (cf. dossier spécial). La RDC, malgré les incer- titudes politiques actuelles qui risquent de peser sur le climat des affaires si elles devaient se prolonger, semble devenir de plus en plus attractive. En plus de BGFI et First Bank, Byblos Banque et Bank of Africa ont choisi de s’attaquer à l’immense réservoir de bancarisables que représente le géant d’Afrique centrale. Comme le prouvent les élections difficiles de novembre, ce n’est pas un marché destiné aux âmes sensibles. Ainsi, Afriland RDC, installé depuis bientôt six ans, perd six places au global. Plusieurs autres essuient des pertes : Access Bank (-5,6 millions de dollars), Byblos (-3,2 millions de dollars) et Bank of Africa (-1,9 millions de dollars) sont les plus exposées. À l’inverse, certains tirent leur épingle du jeu et conquièrent des parts de marché. C’est le cas de la Rawbank, de la TMB (72e


ou d’acteurs traditionnels comme la BCDC qui domine le marché en termes de bénéfices (6,1 millions de dollars, 48e légèrement en arrière de la Rawbank (44e de bénéfices) pour le total bilan.


, +4), ),


avec 5,7 millions


Splendeurs et misères des banques africaines Quelques nouveaux entrants viennent


prendre des places dans la deuxième moitié du classement. La BGFI Bénin s’établit déjà en 140e


position. Le groupe gabonais a multiplié les


groupe a enregistré une progression de 34% de son bilan. La banque gabonaise dirigée par Henri-Claude Oyima poursuit une stratégie offensive en Afrique et espère être présente dans au moins 18 pays à l’horizon 2015. Pour mener cette politique d’expansion, elle a également adopté une nouvelle organisation qui sépare clairement la société mère de ses autres entités. Baptisée BGFI Holding Corporation, c’est une société anonyme qui détient la majorité du capital de chacune des filiales. Cette organisation vise notamment à mutualiser la stratégie et à mieux contrôler les risques dans un groupe toujours plus étendu. Dans le sillage de BGFI, d’autres se renforcent et poussent


leurs pions un peu partout en Afrique francophone. Le total des actifs augmente de façon soutenue notamment pour Bank of Africa (BOA-BMCE, +5 %), Banque Atlantique (Côte d’Ivoire, +19 %) et UBA (Nigeria, + 14,7 %). Finan- cial Bank a changé de nom en 2009 et s’appelle désormais Oragroup. Les filiales sont en train d’être rebaptisées, c’est notamment le cas du Tchad, de la Guinée, du Gabon, et du Bénin. Oragroup a acquis la First Trust Savings and Loan en 2011, une institution de microfinance qu’il souhaite


opérations à l’étranger, ouvrant quatre filiales sur le seul exercice 2010. En plus du Bénin, il est désormais présent à Madagascar, en RDC et au Cameroun, chasse gardée de son concurrent d’Afrique centrale, le groupe Afriland First Bank. Il a dû patienter pour démarrer ses activités en Côte d’Ivoire en raison de la crise électorale. Comme le prouve l’exemple de la BGFI, la recomposition du marché africain passe par un renforcement des groupes bancaires déjà présents. On pourrait les classer selon trois catégories : les Occidentaux, au premier rang desquels les Français ; les Marocains et Moyen-Orientaux ; les panafri- cains issus du sud du Sahara, Nigérians et Sud-Africains inclus. D’après les dernières données dont nous disposons, le cumul du bilan des 15 principaux groupes progresse de 6,6 % pour s’établir à 36,2 milliards de dollars. Ils rassemblent 119 banques à travers l’Afrique francophone subsaharienne. Bien que toujours en tête, la Société générale a progressé


moins vite que beaucoup de ses concurrents en 2010 (+1,4 %). De même, BNP Paribas conserve sa 5e


place, mais voit une


partie de ses actifs fondre (-2,4 %). Il convient toutefois de rappeler les effets de la crise sur ces acteurs majeurs du système financier européen. Les banques panafricaines ne sont pas frappées de façon


aussi directe par la crise. Parmi les panafricains franco- phones, BGFI semble déterminé à prendre des positions un peu partout en Afrique. Les deux années 2009-2010 ont été consacrées à la conquête de nouveaux marchés et le


La recomposition du marché africain passe par un renforcement des groupes bancaires déjà présents. On pourrait les classer selon trois catégories : les Occidentaux, au premier rang desquels les Français ; les Marocains et Moyen-Orientaux ; les panafricains issus du sud du Sahara, Nigérians et Sud-Africains inclus.


transformer en banque de plein exercice. La panafricaine Ecobank Transnational Inc. (ETI), basée à Lomé, au Togo, occupe toujours la 2e


place et grignote peu à peu l’avance


de la Société générale (+5,4 % d’augmentation des actifs en 2010 contre +1,1 % pour le leader). En 2011, elle a acquis la Nigériane Oceanic Bank, implantée notamment au Cameroun, si l’on considère seulement la zone francophone. BOA voit son périmètre s’agrandir de trois banques,


suite à son incorporation à la BMCE (Maroc) qui contrôle, depuis fin 2009, 51 % de son capital. Le groupe fondé par Paul Derreumaux possède désormais une solide assise dans les différents points stratégiques de l’Afrique francophone. Le coup de main de BMCE au sud du Sahara illustre bien la montée en puissance des intérêts marocains dans la région. Les visées d’Attijariwafa bank en Afrique francophone sont de plus en plus affirmées. Fort de huit établissements au sud du Sahara, il cumule désormais des actifs de plus de 4,4 milliards de dollars. n


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