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TOP BANQUES 2011 AFRICAN BANKER JANVIER - FÉVRIER - MARS 2012
LE SECTEUR BANCAIRE SUBSAHARIEN
À
fin 2010, nous avons recensé 210 banques actives dans les 22 pays de l’Afrique subsaharienne
francophone. Certaines ont disparu de nos radars, d’autres sont apparues pour les rempla- cer. Quelques banques n’ont pas répondu à nos demandes de renseignements et certaines zones restent difficiles d’accès, même par téléphone. Nous perdons une banque par rapport à notre dernier classement, mais certains chiffres devenaient trop anciens pour rester exploitables. BGFI (Gabon) a ouvert
quatre des huit nouvelles banques recensées en 2010, au Bénin, au Cameroun, au Congo Kinshasa et à Madagascar. United Bank for Africa (UBA, Nigeria) en a ouvert deux, en Guinée Conakry et au Gabon ; et Bank of Africa une, également en RDC, territoire qui semble intéresser de plus en plus les investisseurs. La banque libanaise Byblos s’est emparée de la Solidaire International Bank congolaise en mars 2010, et réalise sa première incursion en Afrique subsaharienne francophone. Dans les pays de l’Union écono-
mique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), nous avons répertorié 97 banques actives, soit une de plus que l’an dernier et près de la moitié de notre classement. Au total, les résultats nets cumulés pour la zone ont augmenté de 3,4 %. La dernière banque arrivée résulte de l’implan- tation de BGFI au Bénin. Dotée d’un capital social de 10 milliards
F.CFA, la filiale du groupe gabonais
représente sa première incursion hors Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Elle proposera aux clients particuliers haut de gamme, aux grandes entreprises, aux institu- tions et aux PME à fort potentiel, un ensemble de produits bancaires ainsi que des conseils dans les opérations internationales et les financements structurés. D’après les derniers chiffres
dont nous disposons, c’est Ecobank qui mène la danse dans les pays de l’Uemoa. Le groupe dirigé par Arnold Ekpe est suivi par la Société générale qui partage le principal de son activité entre les deux grandes régions de la zone CFA. Bank of Africa-BMCE sécurise une troi- sième place avec un bilan cumulé de plus de 3 milliards de dollars, devançant Attijariwafa bank (2,56 milliards de dollars). Souli- gnons que, à l’instar de la Société générale, cette dernière occupe des positions équilibrées entre Uemoa et Cemac. La Banque Atlantique, objet de rumeurs de rachat cette année, qui a changé de directeur général après le départ de Charles Kie chez son concurrent Ecobank, est présente dans sept des huit pays de l’Uemoa et au Cameroun et pèse 1,7 milliard $ d’actifs. On observe que la plupart des groupes sont encore fortement polarisés selon leurs zones d’origine. Les pays de la Cemac abritent 42
banques qui ont réalisé des perfor- mances stables par rapport à 2009 (résultat net cumulé en augmen- tation de 6,7 %). UBA Gabon a démarré ses activités courant 2010,
la nigériane Skye Bank, qui devait prendre position en Centrafrique, n’a plus guère fait parler d’elle. Attijariwafa bank possède désor- mais trois banques dans la zone. Il s’agit de la SCB au Cameroun, la CDC en République du Congo et d’UGB au Gabon. UBA, quant à elle, a avancé ses pions dans trois pays, de même que la Société générale. Cette dernière vient cependant d’annon- cer son intention de s’implanter au Congo en 2012. Elle a obtenu l’agré- ment de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), en novembre. Très peu présente dans l’Ue-
moa, la BGFI domine toujours la zone Cemac, d’une toute petite longueur d’avance sur Afriland. Cette dernière bénéficie de sa filiale CCEI en Guinée équatoriale, qui présente un total bilan plus élevé que sa maison mère au Cameroun. Elle n’est toujours pas présente dans l’Uemoa, mais a précédé sa rivale gabonaise dans son offensive en RDC. De façon générale, la Cemac présente un potentiel intéressant.
La RD Congo et la Mauritanie intéressent les investisseurs
En Afrique centrale, hors
zone Cemac, la RDC représente le marché non exploité le plus attractif pour les banques inter- nationales. Le total des actifs des banques présentes sur son terri- toire a progressé de 29 % en 2010, notamment grâce à l’implantation de trois nouveaux établissements en 2010. Ceux-ci nous ont transmis les résultats de leur premier exercice.
Il s’agit non seulement de la BGFI, mais aussi de Byblos Bank, filiale de la banque libanaise éponyme et de Bank of Africa depuis avril 2010. Dans le reste de la zone, on vient d’apprendre le prochain lancement d’une nouvelle filiale d’Equity Bank (Kenya) au Rwanda, qui fait ainsi son entrée sur le marché franco- phone subsaharien. Deux nouveaux opérateurs
se sont implantés en Mauritanie, pays très faiblement bancarisé. En 2007, la Société générale avait établi un premier avant-poste, la même année que BNP, son concurrent. En 2010, Attijariwafa et Banque popu- laire (Maroc) ont racheté la filiale de la BNP au moyen d’un holding qu’elles détiennent conjointement et l’ont rebaptisée Attijari bank Mauritanie (ABM). En outre, la banque d’affaires qatarie QNB (ex-Qatar National Bank) a démarré ses activités en 2011. On peut sans doute s’attendre à un décollage de l’activité bancaire dans ce pays à cheval entre Maghreb et Afrique subsaharienne. Les groupes nigérians, bien
que leur situation domestique ne soit pas encore stabilisée, conti- nuent à s’intéresser à l’Afrique subsaharienne francophone. À leur tête figure United Bank for Africa (UBA), forte de huit filiales en Afrique subsaharienne franco- phone, dont sept en zone CFA. Elle est présente depuis 2010 en Guinée Conakry. Son homologue Access Bank vise des régions différentes : elle s’est notamment lancée en RDC, à Madagascar, au Rwanda et au Burundi. n
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