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AFRICAN BANKER JANVIER - FÉVRIER - MARS 2012 DOSSIER RD CONGO
UN TOURNANT POUR LES INVESTISSEURS ?
Idéalement située au carrefour de l’Afrique, peuplée par 70 millions d’habitants et riche d’innombrables ressources minières et hydrographiques, la République démocratique du Congo est à la traîne des classements internationaux des pays où il est facile d’investir. Pourtant, le retour progressif de la stabilité politique et la fl ambée du prix de certaines matières premières envoient un signal positif aux investisseurs internationaux. Certaines banques ne s’y trompent pas et guettent le réveil de ce géant africain. Dossier préparé par Nicolas Teisserenc
I
l y a de cela un an, la République démocratique du Congo (RDC) a vu 7,35 milliards de dollars de sa dette extérieure annulés par le Club de Paris. Après plusieurs années de stabilité et de réformes relatives, le pays remplissait enfi n les trois conditions défi nies par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) pour bénéfi cier du dispositif d’allégement de la dette, dit « Initia- tive pays pauvres très endettés » (IPPTE). Autre signal encourageant : en mars, une délégation du
FMI a rendu une appréciation positive quant à la situation macroéconomique du pays. Pour la première fois depuis la « zaïrisation » des années soixante-dix qui l’avait plongé dans le chaos, le pays semble sortir la tête de l’eau.
LUBUMBASHI, KATANGA, DÉCEMBRE 2011.
SUR LE SITE DE GÉCAMINES, LES LOGEMENTS DE TRAVAILLEURS JOUXTENT LES TERRILS DE TERRE CONSÉCUTIFS À L’EXTRACTION DES MINERAIS (CUIVRE ET COLBALT, PRINCIPALEMENT).
Les décisions du Club de Paris et les déclarations du
FMI refl ètent l’amélioration ressentie dans tous les secteurs de l’économie. Les mines du Katanga, tractées par le triple- ment des prix du cuivre, reprennent peu à peu du service. Les opérateurs privés se sentent plus aventureux dans ce contexte de reprise économique, notamment dans le secteur des télécoms et du BTP. En conséquence, les activités bancaires et fi nancières, dont la part est encore notoirement faible dans l’économie congolaise, pourraient bénéfi cier d’un net eff et de rattrapage et jouer un rôle essentiel dans la libération de la croissance. Il est toutefois regrettable que les élections de novembre n’aient pas abordé la situation économique du pays, malgré
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