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ÉDITORIAL AFRICAN BANKER JANVIER - FÉVRIER - MARS 2012
LES BANQUES AFRICAINES PRENNENT LA MAIN
Par Nicolas Teisserenc
fi nancier à travers le monde, malgré la crise politique qui a secoué l’un des plus importants pays de la région, la Côte d’Ivoire, rien ne semble devoir arrêter les avancées des banques en Afrique. Le secteur est en cours de mutation, comme l’indiquent les nombreuses opérations de fusion-acquisition et les nouvelles implantations de fi liales dans tous les pays dont nous suivons l’actualité. Toutes ces opérations dessinent les contours d’un secteur en pleine ébullition : la conso- lidation continue, alors même que la concurrence s’accélère.
P Nous avons également décidé de consacrer un
dossier spécial au secteur bancaire de la République démocratique du Congo. Le géant endormi de l’Afrique centrale présente d’immenses opportunités pour qui sera suffi samment déterminé à les saisir. Le Congo a attiré 13 nouveaux établissements en cinq ans. Malheureusement, à l’heure où nous écrivons, la crise politique consécutive aux élections de novembre dernier n’est pas encore éclaircie, un facteur d’incertitude qui, est-il besoin de le préciser, ne favorise pas l’activité économique. Le Congo symbolise une autre tendance forte en Afrique subsaharienne francophone : il présente un fort attrait pour les banquiers issus de régions aussi diverses que l’Afrique du Sud, le Nigeria ou le Moyen-Orient, et constitue un exemple intéressant de la façon dont les banques se dévelop- pent désormais en Afrique. Il illustre également le fait que la zone franco-
our la troisième année consécutive, African Banker présente son classement des 200 premières banques d’Afrique subsaharienne francophone. Malgré les diffi cultés rencontrées par le secteur
phone n’est plus réservée aux banques francophones. Ainsi, en cette fi n d’année 2011, deux opérations de taille prouvent les liens croissants entre les deux grandes zones de l’Afrique. Ecobank, la banque panafricaine basée à Lomé, au Togo, est au centre de ces deux actualités. Tandis qu’elle s’emparait d’Oceanic Bank Nigeria, elle faisait l’objet d’un prêt qui sera converti en prise de participation de la part de Nedbank, l’un des « Big Four » sud-africains.
Autre évolution intéressante : les banques
marocaines sont de plus en plus décidées à s’aventurer au sud du Sahara. Attijariwafa bank et la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) ont pris des positions décisives dans une dizaine de pays, du Sénégal à Madagascar. En s’adjugeant 51 % de Bank of Africa, BMCE s’est off ert une place dans le Top 3 des groupes actifs en Afrique subsaharienne francophone, derrière Ecobank et Société générale. Attijariwafa bank représente la quatrième force dans la région.
Les performances de l’économie africaine sont suivies de près par les investisseurs du monde entier qui recherchent activement de nouvelles sources de croissance.
Les performances de l’économie africaine sont suivies de près par les investisseurs du monde entier qui recherchent activement de nouvelles sources de croissance pour compenser leurs pertes dans leurs zones d’intervention traditionnelles. L’Afrique représente désormais un potentiel relais de croissance qui ne leur a pas échappé. Nul doute que les banques déjà actives en Afrique, qu’elles soient panafri- caines, européennes, sud-africaines, nigérianes ou marocaines formeront le socle de ce décollage économique. Mais le phénomène le plus intéressant, c’est que, dans cette ruée sur l’Afrique, ce sont les banques africaines qui sont en train de prendre la main. n
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