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L’immobilier logistique français


reprend des couleurs


Après plusieurs années de déprime, le marché de l’immobilier logistique français connaît une embellie cette année. Sans atteindre les niveaux historiques d’avant la crise, le marché a enfin connu le rebond tant attendu, un phénomène qui a touché toutes les régions avec des volumes de transactions plus qu’honorables. Revers de la médaille, l’offre se paupérise et atteint des seuils critiques dans les régions du Sud. Portrait de l’immobilier logistique en France en cette fin d’année 2015.


I


Didier Malherbe, Directeur de CBRE Global Logistics Services


l faut bien avouer que depuis le temps qu’on entendait parler de marché atone et morose, de manque de visibilité et de douches écossaises à répétition, entendre les experts employer des qualificatifs tels que « excellent » et « record » fait le plus grand bien. « Le 1er


semestre a été excep-


tionnel avec 1.458.000 m² placés côté utilisateurs, affirme d’entrée de jeu Didier Terrier, Directeur Général d’Arthur Loyd, Le 2nd


sera plus faible car de


nombreux projets se sont concrétisés au S1. Nous atteignons 1,8 M de m² à la fin du t3 et attendons environ 400.000 m² pour le dernier trimestre soit entre 2 et 2,2 M de m² sur l’année. » Ce qui équi- vaut à une croissance de la demande placée de 22 % au t3, 1,8 M de m² correspondant au total des transactions entérinées en 2014. Après plu- sieurs années d’attentisme, il s’agit en bonne par- tie d’un phénomène de régularisation du marché, avec toutefois quelques distinctions. « L’Ile de France avait déjà connu une bonne année 2014 avec plus de 700.000 m². Le volume enregistré sur la même période en 2015 croît certes de 11% mais on reste sur la même tendance. Lyon par contre enregistre +66 % en volume, il s’agit là d’un rattrapage important », estime pour sa part Didier Malherbe, Directeur de CBRE Global Logis- tics Services.


Un marché en déséquilibre


Si tout le territoire a profité de l’embellie, force est de constater que l’écart se creuse entre les régions principales et secondaires, voire parfois


au sein d’une même région. « 2015 est une année caractérisée par un retour en force de la dorsale qui prend 1,4 M de m² soit 70 % de la demande », observe Jean-Marie-Guillet, Directeur du Dépar- tement Logistique France chez Jones Lang Lasalle (JLL). En effet, les volumes de transactions par- lent d’eux-mêmes : IDF 704.000 m², Rhône-Alpes 354.000 m², Nord 267.000 m², Paca 259.000 m². Aux autres, il ne reste que les miettes. L’orléanais, par exemple, ne récupère que 7% du marché avec 160.000 m², ce qui constitue pourtant une belle performance pour ce marché. La région parisienne elle-même est en proie à un déséquilibre impor- tant, la partie Sud absorbant une part croissante des transactions et implantations.


Une offre en raréfaction… Et pour cause. « L’offre en classes A et B en IDF compte un peu plus d’1M de m² dont 800.000 m² de classe A. 50 % du stock disponible se situe dans le quart sud-IDF, le Nord et l’Est restant sous- offreurs. Par contre, au-dessus de 40.000 m², tout est pris », commente Didier Malherbe. Glo- balement, l’Ile de France reste donc un marché offreur, ce qui augure une belle année 2016. La région Nord fait également belle figure avec 165.000 m² immédiatement disponibles selon le cabinet de conseil EOL. Toutes ne peuvent pas en dire autant. En Rhône-Alpes, l’offre immédiate (supérieure à 5.000 m²) est de 240.000 m² mais souvent constituée de bâtiments de taille modeste et éloignés des grandes villes. Le taux d’occupa-


NOVEMBRE 2015 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°99 71


©CBRE


©IDI GAZELEY


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