RECOMMANDATIONS 1)
Encourager la participation des pays non Parties, où vivent une grande partie des espèces migratrices du monde et qui totalisent plus du tiers des terres émergées. Ces pays doivent prendre des engagements fermes en faveur de la gestion des migrations animales, notamment en ratifiant la CMS et les ins- truments associés, afin de combler les lacunes existantes sur les routes de migration à l’échelle mondiale.
2)
Identifier les 30 sites et couloirs de migration les plus grave- ment menacés dans le monde afin d’assurer une protection et une gestion conjointes des espèces migratrices qui parcourent la planète. Un tel classement par priorités devrait être mis en place sur la base d’une démarche cartographique et consultative appe- lée à se généraliser. Les Parties à la CMS et d’autres pays doivent s’impliquer dans ces démarches.
3)
Classer par priorités les sites de conservation essentiels le long des voies de migration en préservant et en restau- rant les habitats, en mettant l’accent sur les zones particulière- ment menacées telles que les vasières intertidales et les zones côtières en mer Jaune. Il faut multiplier les exemples encoura- geants de zones protégées implantées le long du parcours est- atlantique, notamment par le truchement d’accords similaires et de partenariats que permet la CMS.
4)
Classer par priorités la protection des zones littorales, des couloirs marins et des habitats de haute mer. Il s’agit notamment d’établir et de gérer des réseaux de zones marines protégées, le long des voies de migrations les plus importantes (y compris celles des baleines, des requins et des tortues) en mettant éventuellement des limites, à la construction, au trans- port maritime, aux manœuvres militaires et à la pêche.
5)
Réclamer des évaluations internationales indépendantes lorsque des projets de développement d’infrastructure pourraient interrompre les voies de migration des es- pèces migratrices, notamment les clôtures, les routes, les voies ferrées, les oléoducs, les lignes à haute tension, les bar- rages, les fermes d’éoliennes et les rails maritimes, en particu- lier lorsqu’ils constituent des violations de la Convention sur les espèces migratrices.
6)
Renforcer l’application des lois et le renseignement afin de lutter contre la criminalité internationale vis-à-vis des espèces menacées avec le soutien d’Interpol, de la CITES et de l’Organisation mondiale des Douanes (OMD), notamment en jugulant le braconnage et la contrebande d’ani- maux, de cornes ou d’autres membres d’animaux capturés dans l’illégalité. En raison de l’ampleur mondiale du trafic de pro- duits issus de la faune sauvage, il faudra un effort international concerté pour lutter contre les prélèvements illégaux y mettre un terme et mieux appliquer la législation nationale en termes de criminalité environnementale.
7)
Créer des stimulations pour lutter contre l’usage non durable des zones sensibles, notamment en développant des moyens de subsistance de remplacement, en assurant la pleine participation des collectivités locales dans les processus décisionnels, et en rendant plus accessibles les revenus et les emplois issus de l’écotourisme et d’un usage durable des terres.
8)
Développer un système international d’alerte, pour notifier les parties prenantes concernées lorsque sont menacés des zones ou des couloirs de migrations particulièrement sensibles, et leur évolution posent des défis aux dimensions internationales.
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