tent des modifications et des baisses allant jusqu’à 58 % dans la com- munication et les sons des cétacés lorsqu’ils sont exposés au trafic ma- ritime (Jensen et col., 2009). Le bruit émanant des navires marchands élève le niveau sonore ambiant naturel de 20 à 30 dB dans de nom- breuses zones, avec en particulier des sons à hautes fréquences aux- quels certains cétacés sont très sensibles (Frankel et col., 1995 ; Arveson et Vendittis, 2000). L’Orque (Oremus orca) perçoit facilement le bruit des bateaux jusqu’à 15 km de distance (Erbe, 2002) et les « boings »
du petit Rorqual (Balaenoptera acutorostrata) sont captés jusqu’à plus de 100 km de distance (Oswald et col., 2011). Une étude a noté des distances de plus de 5 km entre des mégaptères en train de communi- quer. Des recherches récentes utilisant des microphones sous-marins du Sound Surveillance System (SOSUS) peuvent repérer des baleines bleues, des baleines à nageoires, des mégaptères et des petits rorquals chantant, et ont révélé que le chant des baleines peut probablement être entendu sur plusieurs milliers de kilomètres (Croll et col., 2002).
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