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ALIMENTATION PROVENANT D’ALIMENTS POUR ANIMAUX


Il faut en moyenne 3 kilogrammes de céréales pour produire un kilogramme de viande, une partie de la production étant basée sur des apports provenant d’autres sources fourragères, des pâtures et des déchets organiques (FAO, 2006). A l’heure actuelle, 33 % des superficies cultivables sont consacrées à l’élevage (FAO, 2006). De plus, il faut environ 16 000 litres d’eau virtuelle pour produire 1 kilogramme de viande (Cha- pagain et Hoekstra, 2008). Ainsi, toute augmentation de la demande de viande entraîne une accélération de la demande d’eau, de cultures et de terres de parcours. La production de viande est inefficace sur le plan énergétique et nuisible à l’en- vironnement lorsqu’elle est pratiquée à l’échelle industrielle avec une utilisation intensive de cultures telles que le maïs et le soja. La production avicole figure parmi les processus ayant le plus haut degré d’efficacité énergétique, même si elle nécessite un peu plus d’énergie que la production céréa- lière. De nombreux fermiers nourrissent leur bétail avec des déchets organiques ménagers ou des sous-produits agricoles impropres à la consommation humaine. Les petits élevages porcins utilisent souvent comme aliments des résidus organi- ques provenant de restaurants ou de l’industrie alimentaire. Si l’élevage des animaux fait partie d’un système de produc- tion agropastoral intégré, l’efficacité énergétique globale peut être effectivement améliorée grâce à une meilleure utilisation des déchets organiques (CTech, 2008). Cela ne peut s’appli- quer à un élevage porcin ou avicole à grande échelle dans des fermes spécialisées, qui pourrait nécessiter la production de quantités considérables et sans cesse croissantes de cultures fourragères (Keyzer et coll., 2005).


Il importe aussi de signaler qu’une bonne partie de la produc- tion de viande a lieu dans de vastes étendues de prairies. Cette pratique souvent perçue comme une menace pour la diversité biologique et comme une source de concurrence avec les ongu- lés et diverses espèces aviaires (PNUE, 2001; FAO, 2008b) ne requiert pratiquement pas, sinon très peu d’apports de fourra- ges commerciaux. De plus, elle joue un rôle déterminant pour la sécurité alimentaire dans nombre de zones de montagne, ainsi que dans les régions de terres sèches et de steppes, no- tamment en Afrique, en Asie centrale et dans les Andes.


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Si on parvenait à stabiliser la production de viande par personne en réduisant la consommation de viande dans les pays indus- trialisés et en la limitant à l’horizon 2050 sur le plan mondial à son niveau de 2000 qui était de 37,4 kilogrammes par person- ne, on libérerait ainsi chaque année quelque 400 millions de tonnes de céréales pour la consommation humaine – soit une quantité suffisante pour couvrir les besoins caloriques annuels de 1,2 milliard de personnes en 2050. Cependant, il pourrait se révéler très difficile de changer les régimes de consommation à court terme. En revanche, des initiatives visant à remplacer les céréales dans l’alimentation du bétail et à améliorer l’efficacité des fourrages commerciaux pourraient potentiellement accroî- tre l’offre alimentaire (voir l’encadré).


TROUVER DES ALIMENTS DE SUBSTITUTION POUR NOURRIR LES ANIMAUX


Le choix des aliments – lorsqu’il est possible de choisir – est un processus complexe reposant sur des facteurs tels que les traditions, la religion, la culture et la disponibilité, sans oublier les contraintes financières. Toutefois, bien que bon nombre de


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