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Entrepôt GSE pour Petits Bateaux à Buchères, livré par Concerto European Developer


juge Didier Terrier. Un cran plus au Sud, la situation diffère. « L’offre disponible dans les 3 grands pôles de la région de Mar- seille (Clésud à Miramas, Saint-Mar- tin-de-Crau, Distriport à Fos-sur-Mer) est abondante mais la demande est très faible. A titre d’illustration, l’offre dispo- nible à Saint-Martin-de-Crau représente 200.000 m2


sur un parc de 800.000 m2 .


S’agissant de Distriport, l’engouement des utilisateurs n’est pas au niveau de ce qui avait été imaginé », explique Didier Ter- rier. Dans le Nord, Antoine Tostain dresse un portrait optimiste : « Nous connaissons actuellement, comme en région lyonnaise, une situation de pénurie d’entrepôts dis- ponibles de classe A, avec seulement 22.000 m2


et 15.000 m2 à l’ouest de


Lille, et pratiquement pas de classe B. En revanche, la région est extrêmement riche en permis en gris (923.000 m2 d’offre, PC et ICPE en cours de dépôt, dont 175.000 m2


avec PC et ICPE obtenus) ». Le redémarrage


des opérations en blanc… A propos de la région des Hauts- de-France, Goodman très investi à Lauwin-Planque (59) s’apprête à lan- cer 55.000 m2


, dont 43.000 m2 pris


en location par le prestataire Log’S et 12.000 m2


en blanc. « Nous lançons


sereinement ce bâtiment en blanc, une première en France pour Goodman, car il s’agit d’une région durablement favo- rable au développement de la logistique et en laquelle nous croyons beaucoup », s’enthousiasme Philippe Arfi. En blanc, vous avez dit en blanc ? Une sacrée nouvelle pour le marché français qui n’avait pas connu ce type de dévelop- pement depuis plusieurs années. Plu- sieurs opérations sont en effet récem- ment sorties de terre. Le top départ a été donné dans le Nord d’après Antoine Tostain : « Après le gel du blanc depuis 2008, AEW a ouvert le bal mi-2015


Fabrice Cervoni, Directeur Général IDI Gazeley Europe du Sud


Entrepôt Goodman à Carvin 98 N°109  SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2016


avec la commande à PRD d’un entre- pôt de 30.000 m2


à construire à Lille


Dourges (62), à proximité de Delta 3. Cette opération en blanc a été un véri- table succès ayant été louée en totalité par notre entremise à ID Logistics en août 2016 ». A Sénart, en Seine-et- Marne (77), AG Real Eastate (filiale d’AG Insurance) a lancé avec le pro- moteur PRD la construction d’une plate-forme logistique de 63.000 m2


. Ce


trimestre 2017. Une taille de bâtiment qui manque actuellement en Ile-de-France. La région lyonnaise est elle-même le terrain de jeu de 2 opéra- tions en blanc : 23.000 m² lancés par PRD avec le soutien d’Aviva Investors à Saint-Quentin-Fallavier, et 30.000 m² par Prologis à l’Isle-d’Abeau (voir interview page 102). Dans les 2 cas, des baux ont été signés. Rien d’étonnant dans un tel contexte de pénurie. Prolo- gis avait amorcé la pompe avec un 1er bâtiment de 35.000 m2


bâtiment, baptisé LogOne, devrait être livré au 2e


, lancé en blanc


au Havre et livré en mai 2016, entiè- rement loué lui aussi. « Nous avons construit un bâtiment d’une vingtaine de milliers de m2


en blanc pour le


compte de CBRE à Toulouse », illustre également Roland Paul. Au-delà des motivations liées à la raréfaction de l’offre, Fabrice Cervoni explique aussi cet engouement d’une autre façon : « La classe d’actifs logistiques attire de plus en plus les investisseurs qui considèrent l’achat d’un bâtiment, notamment neuf voire en blanc, comme particulièrement attractif ». En effet, des investisseurs, pas seulement des « pure players » mais aussi des généralistes (compagnies d’assurance, fonds, etc.), manifestent un intérêt accru pour l’immobilier logistique qui devient une classe d’ac- tif majeur. 1,4 Md€ ont été engagés les 9 premiers mois de 2016 analyse CBRE. BNP Paribas Real Estate évoque quant


Entrepôt GSE en Allemagne


à lui le chiffre de 1 Md€ correspondant à une hausse de 8 % par rapport à 2015.


… dans des proportions raisonnables


inutilisés. Sans compter que cer- tains acteurs font preuve de frilosité. « Le développement en blanc ne fait pas partie de notre philosophie. A défaut de blanc, nous déposons systémati- quement des permis en gris qui nous permettent de gagner facilement 1 an sur le programme. Les éventuels per- mis modificatifs sont ensuite rapides à obtenir », commente Marc Frappa. Chez Segro, les dirigeants évoquent l’antago- nisme avec la personnalisation des bâti- ments. « Lancer un bâtiment en blanc, c’est prendre le risque de ne pas com- plètement répondre aux besoins de nos clients », considère Marco Simonetti qui souligne en revanche l’importance du « gris » : « C’est ce qui permet de signer ou non l’affaire et de livrer sous 10-12 mois ».


Une évolution des demandes utilisateurs


Ces demandes évoluent progressivement. « La taille des bâtiments exigée par les utilisateurs a


entrepôts XXL, particulièrement ceux supérieurs à 100.000 m2


tendance à croître. Les , doivent être


conçus de façon à pouvoir être reloués à l’issue du bail en plusieurs parties. Les e-commerçants demandent des bâtiments


Des initiatives qui méritent donc d’être soulignées, mais pas en nombre suffisant pour parler d’un vrai retour du blanc. Ces opérations sont très maîtrisées à la fois en matière de localisation et de taille de bâtiment. Bien connaître son marché, tel est le facteur clef de succès de ces pro- grammes ! L’ensemble de la profession s’accorde à dire que le marché ne revivra pas la même vague de blanc, qu’il y a une dizaine d’années, qui avait entraîné la construction de centaines de milliers de m2


©IDI GAZELEY


©GSE


©GOODMAN


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