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SOCIÉTÉ DU MOIS


vités locales …) se font sous 3 modes. Le premier consiste à pratiquer des enlèvements standards via des VL ou des camions de 19 t munis d’un hayon et pilotés par un chauf- feur, qui remontent les produits collectés sur un centre de regroupement, afi n d’alimenter la fi lière de recyclage par de plus gros porteurs. Le second porte sur les enlèvements techniques sur site de gros équipements avec des camions, conduits par 2 hommes, dotés de matériel de levage et de manutention, qui alimentent directement la fi lière de recyclage. Enfi n, le troisième concerne les enlèvements par bennes qui se rendent directement sur les points de retraitement. L’ensemble des fl ux étant tracés par Récylum. « Tout l’enjeu est d’optimiser les moyens utilisés (ex : remplis- sage des camions et des bennes) ainsi que les kilomètres parcourus. C’est aussi de relier la logistique ascendante à descendante, d’utiliser le même opérateur pour livrer l’équipement neuf et évacuer le matériel usagé », expose Hervé Gri- maud, qui fait appel à des prestataires spécialisés (ex : Bovis, Geodis…) pour les enlèvements d’objets de plus en plus gros (ex : IRM par le toit d’un hôpital). Récylum pro- cède ainsi à 18.000 enlèvements/an en VL, 24.000 enlè- vements/an en camions équipés de matériel de levage/ manutention, 1.000 enlèvement/an de matériel lourd sur site et 200 enlèvements/an en bennes.


Collecte de Lumibox en grande surface


standards pour ce type de prestations. A présent, ce ne sont plus que des gestionnaires de déchets qui se sont organisés pour devenir des logisticiens, en s’inscrivant dans une logique d’amélioration continue ». Cette logique consiste ainsi à passer 2 j/an avec chaque prestataire pour balayer avec lui les points d’amélioration de part et d’autre. « Nous avons une grande stabilité des acteurs qui travaillent avec nous », sou- ligne Hervé Grimaud, qui envisage cependant « d’ouvrir le champ des possibles » en inté- grant d’autres types de prestataires tels que les messageries de presse, les relais de livrai- son de colis, les livreurs de petits colis, la logistique des réseaux d’agences bancaires… « Finalement, aucune solution existante n’est optimale. Le problème est de mélanger les fl ux et d’adresser des clientèles différentes. Il y a un véritable travail d’apprentissage à réaliser auprès des prestataires existants, qui doivent avoir les véhicules, les équipements et le personnel adap- tés. La dimension humaine est primordiale, notamment quand il s’agit d’entrer dans une supérette pour collecter les Lumibox pleines », indique le DG de Récylum.


Un rôle de coach auprès des prestataires En fait, le savoir-faire logistique est essentiellement détenu par les prestataires sollicités par Récylum qui réa- lisent les enlèvements. Le rôle de l’éco-organisme étant de sélectionner ces prestataires et de les amener à s’amé- liorer continuellement, notamment par de la formation. « Le chauffeur qui enlève un déchet doit être capable de s’assurer de sa conformité et savoir gérer sa dangerosité, comme par exemple la problématique du mercure lors de la chute accidentelle d’un conteneur et le bris de plusieurs centaines de lampes », illustre le Directeur Général. Par ailleurs, le marché gagne en maturité avec le temps : « Au début, nous passions par des prestataires logistiques


Nedap retenu par Carrefour


pour fournir 1.800 portiques antivol… et faire recycler les anciens


Dans le cadre du renouvellement du parc de 1.800 por- tiques antivol de 44 hypermarchés en février 2016, Carrefour a pris en compte dès la phase d’appel d’offre la gestion de la fi n de vie des portiques à remplacer. Et c’est à Nedap, fournisseur de solutions antivol et adhérent de Récylum, qu’il a confi é le marché. Nedap s’est engagé à remettre à l’éco-organisme les 1.800 portiques hors service, ce dernier étant chargé d’éliminer ces déchets. En confi ant ces déchets électriques à une fi lière agréée, Carrefour respecte les direc- tives de bonne gestion de Perifem (Association technique du commerce et de la distribution), ce que Récylum atteste au moyen de justifi catifs de collecte et de recyclage remis à l’enseigne de grande distribution. Et ce après, avoir procédé à leur dépollution, préalable à tout recyclage.  CP


94 N°109  SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2016


Des modèles de tournées prédictives Un autre rôle primordial de Récylum est de gérer les demandes d’enlèvements qu’il centralise. Pour le moment, elles sont essentiellement effectuées à l’initiative du déten- teur, mais tout l’enjeu à venir, via l’analyse d’historiques de données et l’Internet des Objets (capteurs de remplissage) va être d’anticiper les enlèvements au moment le plus oppor- tun (conteneur plein). « La collecte de lampes en grandes surfaces est plus facile en terme de volumes que dans les supérettes, où elle est plus diffuse, avec des bacs plus petits. Certains magasins nous appelaient mais pas suffi samment. Du coup, nous avons décidé de passer nous-mêmes, en esti- mant la fréquence optimale via un système de tournées pré- dictives qui gagne en précision au fi l du temps : au doigt mouillé la première année, puis selon le vécu les années sui- vantes. Le taux de passage à vide a ainsi chuté de 46 % en 2014 », explique Hervé Grimaud. Depuis, dans une logique de big data, Récylum travaille avec un cabinet de conseil à développer des modèles de prédiction plus précis et plus pertinents, en intégrant des variables exogènes (géogra- phiques, densité de population…) confrontées aux données endogènes collectées. « Le taux de passage à vide est passé à 24 % vs 70 %, et le poids moyen collecté de 14 kg à 25 kg », se félicite le DG. Avec le renforcement des réglementations en matière de taux de recyclage, l’éco-organisme a encore de beaux défi s devant lui pour collecter de manière optimale des déchets de toutes natures (extincteurs, pièces détachées automobile…) sur des points de plus en plus diffus. Il devrait encore étendre et densifi er son réseau de col- lecte (qui couvre la métropole mais aussi les Dom-Tom) et augmenter le volume de déchets collectés auprès des professionnels, en plus du grand public. Au fait, le saviez- vous : ces collectes sont gratuites !  CATHY POLGE


©RÉCYLUM


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