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RETOUR D’EXPÉRIENCE


Seed Routine 3, à l’origine pour pou- voir régler le plus rapidement possible des problèmes d’interfaces ou de bornes WiFi sur lesquels il a directement la main. Cela a été très bien accueilli et c’est lui qui est désormais demandeur pour y assister », nous a confi é Phi- lippe Serezat. Depuis qu’il est LLP pour l’hélicoptériste, Daher a travaillé sur le développement d’outil de pilotage des indicateurs contractuels (notamment un On Time Delivery de 98 %), publiés quotidiennement en interne et chez son client. Dernier exemple de la phi- losophie d’optimisation pragmatique adoptée par le prestataire : les maga- sins automatisés à navettes installés sur Marlog et sur le site industriel de Marignane bénéfi ciaient à l’origine du service de maintenance constructeur de Dematic. Avant que Daher ne décide il y a 3 ans d’internaliser cette activité. « Nous nous sommes aperçus que nous devions absolument maîtriser ce pro- cessus clé 24h/24 pour la garantie 4 h sur une commande AOG (Aircraft On Ground) », explique Jacques Delgorgue.


Une cellule d’emballage automatisée


Dans le cadre du plan Cash&Cost, une quarantaine de projets d’inno- vations et de rationalisation ont été réalisés conjointement par les 2 par- tenaires depuis 2014. A commen- cer par la consolidation des pièces de rechange sur seulement 2 sites, Donauwörth en Allemagne (où Daher


a succédé à Fiege en 2014) et Marlog en France. Le fait de gérer également la logistique industrielle sur le site espa- gnol d’Albacete, ainsi que les transports intersites, avec des navettes régulières, a également permis à Daher d’utiliser des plates-formes à des coûts très compéti- tifs en Espagne pour stocker du matériel de débord et du stock dormant, et libé- rer ainsi de l’espace sur sa plate-forme Marlog (90.000 références stockées, 4,8 M de pièces). Cette dernière est d’ailleurs devenue un site d’excellence où Daher a pu tester différentes inno- vations technologiques, sous forme de POC (Proof of Concept). Notamment en matière de robotisation : des équipe- ments Balyo et Scallog ont fait l’objet de tests, mais la seule solution de robo- tique retenue à présent est celle d’Adept Technology (groupe Omron). Un robot Lynx, qui représente tout de même un investissement de l’ordre d’environ 100.000 €/pièce, est utilisé pour rame- ner les bacs plastiques vides depuis le magasin automatisé


vers les postes


d’emballage unitaire de pièces, avant le rangement dans les bacs mono-ré- férence. Par rapport à un convoyeur, les avantages sont d’ordre économique mais aussi pratique (il suffi t de re-pa- ramétrer le robot en cas de reconfi gu- ration des lignes de préparation). Outre la préparation de commandes de type « goods to man » depuis 2011 pour 80 % des pièces, un autre gain de pro- ductivité a été réalisé il y a un an sur le site Marlog, avec la mise en place


Un long partenariat, étape par étape


 2004 : début du partenariat logistique entre Daher et Airbus Helicopters, qui s’appelait à l’époque Eurocopter. Daher fi gure parmi les 5 prestataires choisis, dans le cadre d’un contrat de 5 ans.


 2009 : Lancement du projet Marlog (Marignane Logistique). Daher re-signe avec Eurocopter un contrat de 7 ans.


 Juin 2011 : ouverture à Marignane du hub logistique Marlog sur la ZAC des Florides, dédié aux pièces détachées et opéré par Daher.


 Septembre 2012 : ouverture du hub d’Albacete, en Espagne, exploité par Daher et dédié à la logistique industrielle.


 2014 : 2 ans avant l’échéance du contrat, Airbus Helicopters demande à Daher d’élaborer un plan d’amélioration de la compétitivité de ses prestations. Daher propose de réduire de 20 % les coûts d’ici 2016 par l’innovation, la rationalisation et l’automatisation. Il devient Lead Logistic Provider pour l’ensemble des sites d’AH en Europe.


 Eté 2016 : Le contrat est prolongé jusqu’en 2019. Il comprend aussi les transports intersites. AH confi e également à Daher la sous-traitance des activités Supply Chain (des achats à la livraison sur chaîne de production) de son usine mexicaine de Querétaro au Mexique qui fabrique des portes d’avions pour le groupe Airbus. 


32 N°109  SUPPLY CHAIN MAGAZINE - NOVEMBRE 2016


d’une cellule d’emballage automatisé (3 « barquetteuses » et 2 « coiffeuses ») qui a permis de réduire les coûts de pré- paration et d’expédition des colis. Côté transport, un autre exemple d’innova- tion a été par exemple de développer un prototype de double plancher amovible facilement démontable qui a contribué à réduire de 30 à 35 % le nombre de navettes intersites.


Des équipes


fortement imbriquées La proximité entre les 2 partenaires a sans aucun doute joué également un rôle dans la longévité de leur relation. Sur le même site des Florides, tout près de l’entrepôt Marlog, un bâtiment abrite environ 300 employés d’Airbus Helicopters : les départements achats et approvisionnements, prévisions et planifi cation, ADV, ainsi que la tour de contrôle mondiale des opérations AOG. « C’est très important de s’ap- puyer au quotidien sur une coopéra- tion très forte avec Daher afi n d’être capable d’implémenter ensemble les innovations, les nombreux projets infor- matiques


destinés à satisfaire nos


clients », reconnaît Rick Peeks, Respon- sable des opérations logistiques monde et du centre de support logistique chez Airbus Helicopters. Les SI sont forte- ment imbriqués, Daher est interfacé avec l’ERP de son client (SAP), dont il utilise le module WM pour gérer l’en- trepôt. « Depuis 2 ans, nous avons pu mesurer l’augmentation de la satisfac- tion de nos clients sur les livraisons de pièces de rechange. Nous allons pour- suivre notre démarche d’innovation en ce sens tout en restant compétitifs et en maîtrisant nos coûts », déclare Gilles Armstrong, Directeur du soutien maté- riel et logistique chez d’Airbus Heli- copters. Les défi s ne manqueront donc pas pour Daher, d’autant que par ail- leurs, le modèle industriel de fabrica- tion de son client devrait évoluer vers des sites moins généralistes, spécialisés dans l’assemblage ou de telle ou telle gamme d’hélicoptères. Le contrat signé récemment concernant le pilotage Supply Chain de l’usine de Querétaro au Mexique devrait l’aider à l’avenir à pousser encore un cran plus loin la gamme de prestations qu’il fournit à son client.  JEAN-LUC ROGNON


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