des documents de voyage valides. Plusieurs personnes ont été forcées de prendre des risques incroyables, en mettant leur vie dans les mains de passeurs peu scrupuleux, en se joignant à des caravanes ou en embarquant dans des canots pneumatiques précaires. La vaste majorité de ces personnes, environ 90 %, est restée en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie ou en Amérique Centrale, où des communautés pauvres continuent de les accueillir et de les soutenir dans leur exil. Très peu de ces gens atteindront un jour les frontières de l’Europe ou de l’Amérique du Nord.
Les statistiques indiquent que les réfugiés, ceux qui arrivent spontanément pour demander l’asile ou les 0,6 % qui s’installent dans un pays occidental à titre d’intervention pour leur sauver la vie, s’intègrent bien. Ils deviennent des membres actifs et productifs des sociétés qui les accueillent, créant des emplois pour eux-mêmes et d’autres personnes, excellant à l’école et enrichissant nos communautés de tant de façons sur les plans économique, culturel et social.
Vous avez souvent entendu le HCR sonner l’alarme au sujet de la rhétorique populiste qui démonise les réfugiés, les demandeurs d’asile ou les migrants. Au Canada, comme dans de nombreux pays occidentaux à l’heure actuelle, des termes comme « illégaux » ou « crise des réfugiés » sont utilisés pour décrire les personnes qui arrivent à nos frontières à la recherche de sécurité et de protection.
Le message sous-jacent de cette terminologie est que des hordes de personnes suspectes souhaitent voler nos emplois, profiter de nos services sociaux et peut- être même participer à des activités criminelles. Cette rhétorique peut engendrer le doute, voire même la peur, poussant certains de nous à croire qu’il serait plus avisé, même plus sécuritaire, de fermer nos frontières.
Le HCR estime qu’en 2018, 25 millions de personnes n’ont eu d’autre choix que de quitter leur domicile, ce qui constitue un niveau de déplacement sans précédent. Pourquoi ont-elles dû laisser leur famille, leur foyer, leur emploi, leurs possessions et pratiquement chaque parcelle de leur vie? Parce qu’elles ne voulaient pas mourir. Parce qu’elles voulaient vivre.
Ces personnes n’ont pas toutes été capables de se présenter aux points d’entrée officiels d’un pays avec
Et malgré tous ces arguments bien documentés, nous perdons parfois la confiance du public sur ces enjeux. À mesure que la rhétorique s’intensifie, les gens qui évoluent au milieu du spectre politique deviennent plus anxieux et peuvent commencer à s’aligner sur les points de vue alimentés par la peur. Souvent, ils ont des questions légitimes sur la sécurité, comme « Est- ce que les réfugiés font l’objet de vérifications avant d’être acceptés? » (Oui, ils sont soumis à de stricts contrôles de sécurité.)
Nous avons utilisé des arguments humanistes en lien avec la solidarité, l’éthique, la foi ou le respect des droits de la personne. Nous avons répété les faits et les chiffres prouvant qu’il n’y a rien à craindre. Nous avons cherché à faire entendre la voix des réfugiés et les histoires de souffrance et de résilience.
Mais ce n’est pas suffisant. Nous devons participer à la lutte contre la rhétorique incendiaire et les fausses informations sur les réfugiés. Nous pouvons faire une différence en propageant les messages positifs sur les réfugiés — je pense ici à Annette Riziki ou à Ahmad Abed, dont nous avons raconté l’histoire. Le savoir et la compréhension sont des outils incroyablement puissants qui, lorsqu’ils sont utilisés par les Canadiens, font une différence dans la vie de très nombreux réfugiés dans le monde.
Votre voix compte en cette époque où certains de nos propres amis, collègues ou membres de la famille peuvent se demander si nous devons garder nos frontières et nos cœurs ouverts au Canada. Je sais que je peux compter sur vous pour contrer la rhétorique négative et nous aider à ce que le Canada reste un pays accueillant pour les gens qui ont dû fuir leur pays.
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©UNHCR/Jimmy Jeong
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