© UNHCR/Chris Melzer
URGENCE EN ÉTHIOPIE
Le HCR intensifie ses opérations de secours pour répondre à la crise humanitaire aggravée par la violence et l’insécurité dans la région du Tigré.
Les ondes de choc de la crise au Tigré se font sentir à l’intérieur et à l’extérieur des frontières de l’Éthiopie. La violence, qui a commencé en novembre 2020 et qui fait rage dans le nord, a déplacé de nombreuses personnes et familles en Éthiopie et a forcé des dizaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes à chercher refuge au Soudan voisin. Deux des quatre camps du Tigré accueillant des réfugiés érythréens ont été pillés et détruits. « Des dizaines de milliers de réfugiés érythréens ont été contraints de fuir – une fois de plus – pour sauver leur vie », a déclaré Filippo Grandi, Haut- Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
Les familles se retrouvent ainsi confrontées à une grave insécurité alimentaire. Le commerce étant à l’arrêt dans cette région et en périphérie, les marchés sont sur le point de s’effondrer. Le conflit ayant entraîné une augmentation spectaculaire des cas signalés de violence basée sur le genre, la population continue désespérément d’avoir besoin de protection. Le HCR continue d’appeler toutes les parties au conflit à protéger les civils, et ce, conformément à leurs obligations en vertu du droit humanitaire international. De plus, l’organisation demande à pouvoir venir en aide en toute sécurité et sans entrave à toutes les personnes dans le besoin.
Face à cette situation difficile, complexe et instable, le HCR dépend instamment du soutien continu de ses donateurs pour apporter une protection et une assistance vitales aux personnes déplacées par le conflit. Le soutien généreux de ses donateurs aide le HCR à concrétiser son engagement visant à fournir une aide humanitaire vitale aux personnes déplacées de force en Éthiopie et au Soudan.
En juillet 2021, le HCR et ses partenaires ont pu à nouveau avoir accès aux camps de Mai Aini et d’Adi Harush destinés aux Érythréens réfugiés au Tigré, où de violents affrontements avaient empêché le personnel de parvenir jusqu’à ces camps. En août, les équipes ont pu reprendre la distribution d’aide d’urgence, cependant l’accès reste limité. Pendant ce temps, les réfugiés continuent de vivre dans des
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conditions désastreuses. Ils restent privés de services de base, notamment de soins de santé. L’approvisionnement en eau potable diminue lui aussi. En raison de l’insécurité grandissante, les équipes accélèrent actuellement les travaux de mise en service d’un nouveau camp dans la région d’Amhara, dans le nord de l’Éthiopie. Le nouveau site doit accueillir près de 25 000 réfugiés. Le HCR et ses partenaires se préparent également à un afflux potentiel de personnes dans l’est du Soudan.
Voici en quoi consistent les priorités immédiates et à long terme du HCR :
Renforcer l’aide en matière de protection, en particulier celle des enfants, ainsi que les interventions face à la violence basée sur le genre, et les mesures de lutte contre la traite d’êtres humains.
Fournir des abris, réparer et renforcer les abris existants, et distribuer des articles de première nécessité.
Renforcer l’aide en matière d’accès à l’assainissement et l’hygiène (WASH) et en matière de logistique.
Renforcer la préparation aux inondations face à l’augmentation des précipitations et des vents violents, et après qu’environ 4 000 des 10 000 tentes abritant des familles réfugiées, ainsi que des latrines provisoires et d’autres infrastructures du camp ont été endommagées par des tempêtes.
Pour aider les familles déplacées de force et touchées par le conflit au Tigré, veuillez consulter le site
unhcr.ca/ethiopie
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